Amnesty International qui a enquêté sur les causes des violences ayant poussé plus de 600.000 de Rohingyas de Birmanie à fuir au Bangladesh depuis fin août, estime que ces musulmans sont victimes d'"apartheid" dans une "prison à ciel ouvert". "La violente campagne de nettoyage ethnique des forces de sécurité au cours des trois derniers mois n'est que la manifestation extrême de cette politique scandaleuse", dénonce Anna Neistat, directrice des recherches à Amnesty International, dans ce rapport publié mardi. En moins de trois mois, plus de la moitié de la population rohingya vivant en Etat Rakhine, dans l'ouest de la Birmanie, s'est réfugiée au Bangladesh pour fuir une campagne de répression de l'armée birmane.