Mohamed Aïssa Le ministre Mohamed Aïssa a mis l'accent sur ce volet où l'islam est devenu un instrument de choix de certains laboratoires au niveau international sans citer les noms des pays qui se cachent derrière ces laboratoires. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, était l'hôte de l'émission «Forum de la Radio» de la Chaîne 1. L'émission était consacrée au thème de «La vision de l'Algérie en matière de lutte contre l'extrémisme religieux et le terrorisme» et aussi «La coordination des efforts pour la prévention de la pensée extrême». Le ministre, Mohamed Aïssa, a abondé longuement sur la religion musulmane et le terrorisme, celui-ci étant devenu une menace transnationale. Dans ce sens, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs s'est attelé à diagnostiquer le phénomène de l'extrémisme et les voies et moyens de sa déradicalisation. Mohamed Aïssa a souligné que «l'extrémisme religieux n'est pas l'expression de la religion musulmane, l'islam n'est pas porteur de cet extrémisme religieux qui fait recours à la violence terroriste. Cette lecture prête à confusion, quand une mosquée au Canada a été attaquée par un Canadien et chrétien de surcroît, on n'a pas considéré cet acte de terrorisme chrétien, mais quand il s'agit d'un musulman on colle directement cet acte terroriste à l'islam, je dirais que c'est faux, ce n'est pas l'islam qui véhicule ce caractère qui incite aux actes de violence et de l'extrémisme religieux», a soutenu Mohamed Aïssa. Par rapport à ce volet lié au terrorisme qui se cache derrière la religion, le ministre des Affaires religieuses a fait allusion au contexte international qui est caractérisé par une espèce d'anarchie mondiale en indiquant qu' «il y a une feuille de route et un plan qui a été concocté dans des laboratoires bien étudiés pour mettre en place une nouvelle reconfiguration géostratégique qui fait de la religion son cheval de bataille. Ces laboratoires à travers leurs théoriciens mettent l'islam en première position comme instrument pour réaliser leur plan géostratégique», a noté le ministre des Affaires religieuses. Le ministre Mohamed Aïssa a mis l'accent sur ce volet où l'islam est devenu un instrument de choix de certains laboratoires au niveau international sans citer les noms des pays qui se cachent derrière ces laboratoires. Il a affirmé que ces laboratoires font recours à l'utilisation de l'extrémisme religieux et le terrorisme et le financement des groupes pour attiser des crises communautaires en s'attaquant contre d'autres communautés via l'utilisation de la violence armée et le recours à la méthode des explosifs. Et c'est dans cette logique même «que l'Occident trouve le moyen après, de nous accuser et d'accuser l'islam comme étant une religion terroriste», assène-t-il. Abondant toujours dans le même sens, Mohamed Aïssa a insinué que le sacré dans nos sociétés musulmanes n'est pas bien protégé tout en précisant qu'il faut prendre ça sous «réserve», la conscience dans le monde islamique n'a pas «atteint le niveau de conscience des Algériens qui ont vécu une décennie rouge à travers les massacres commis par les groupes terroristes comme c'était le cas à Raïs, Bentalha et autres actes terroristes perpétrés au niveau national», a-t-il insisté. Pour Mohamed Aïssa, les Algériens ont connu cette haine et ces actes abjects qui leur ont permis de mettre un terme à ce cycle infernal de la violence terroriste et de l'extrémisme religieux. Le ministre Aïssa a fait savoir que «l'Algérie est revenue à son islam ancestral, celui de ses ancêtres, un islam modéré et tolérant qui accepte la coexistence pacifique avec les autres dans la paix et le respect». a-t-il mentionné. Dans le même ordre d'idées, Mohamed Aissa a souligné que «les Algériens sont revenus à leur islam ancestral qui est débarrassé de l'idéologie, un islam tolérant et modéré qui combat la religiosité salafiste qui fait dans l'idéologisation et la politisation de la religion», a-t-il expliqué. Dans ce sens, le ministre des Affaires religieuses a affirmé que sa tutelle a déployé tous les moyens pour protéger le peuple contre des mouvements communautaristes et schismatiques qui ne sont au demeurant que des mouvements extrémistes. Mohamed Aïssa a expliqué que l'Algérie s'est débarrassée de ces mouvements extrémistes à caractère communautaire grâce à «la nouvelle politique du président de la République, fondée sur la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale qui a permis à la quiétude de trouver son chemin et la stabilité sa voie», et d'ajouter que «cette Charte pour la paix et la réconciliation a enlevé toute couverture sur ceux qui continuaient à utiliser les armes et semer l'horreur contre le peuple au nom de la religion. Cette charte a mis en place un climat de confiance et de sérénité qui a tout changé en matière de vie des Algériens», a déclaré Mohamed Aïssa. La mise en place de la Charte pour la paix et la réconciliation a été pour beaucoup, selon le ministre Mohamed Aïssa pour éviter «à l'Algérie de tomber dans la spirale des guerres intercommunautaires comme c'est le cas aujourd'hui dans le monde islamique où l'on utilise une communauté religieuse contre une autre dans le cadre d'une stratégie visant la destruction des Etats et leur dislocation», a-t-il affirmé. Mohamed Aïssa affirme aussi que sa tutelle mène un combat sans ambages contre les idées salafistes et djihadistes sur tous les plans, à commencer par les mosquées où la formation est exigée et les imams doivent tenir compte du référentiel religieux du pays où l'islam modéré et tolérant doit être le piédestal de la prédication au sein des mosquées et autres structures, surtout médiatiques et pédagogiques. Dans ce sens, le ministre des Affaires religieuses focalise l'attention sur le monde virtuel, à savoir les réseaux sociaux pour contrer les tenants et les dépositaires du salafisme et de la pensée rigoriste du djihadisme. Mohamed Aïssa reconnaît que «nous ne pouvons pas lutter ou mettre un terme à cette pensée qui prêche la radicalisation et l'extrémisme religieux sur la Toile. Mais nous avons ordonné à nos imams d'ouvrir des comptes sur facebook et autres réseaux sociaux pour lutter et combattre le salafisme et de passer à l'étape de l'action et non pas se confiner dans la réaction», a martelé Mohamed Aissa. Toujours dans le même sillage, le ministre des Affaires religieuses a déclaré que la mise en place d'une académie de la jurisprudence islamique va permettre à l'Algérie de bien traiter et aborder les problématiques de ce genre d'une manière scientifique sans s'immiscer dans les questions relevant de la fatwa. La fatwa comme il l'a indiqué, relève «des prérogatives du Conseil islamique supérieur puisque ça relève de la République, nul ne pourra faire une fatwa en dehors de cette structure qui dépend de la présidence de la République», a-t-il conclu.