Le directeur de l'Andi a expliqué que cela est la résultante d'une série de mesures visant à développer la production nationale. Selon le directeur général de l'Agence nationale de développement des investissement (Andi), le fait d'encourager un projet d'investissement en Algérie dépend entièrement de l'apport de celui-ci à l'économie du pays. De ce fait, Abdelkrim Mansouri a indiqué hier lors de son passage à la Radio nationale Chaîne 3, que les projets ne sont pas tous encouragés de la même manière. «Plus le projet s'inscrit dans le cadre du contexte économique et plus il a de chance d'être encouragé», a-t-il fait savoir. Il nous explique que l'octroi d'avantages se fait selon l'importance du projet. Faisant le point sur la situation du marché algérien en matière d'investissement, Abdelkrim Mansouri affirme qu'il est bien attractif. A ce propos, il fait état d'une hausse des investissements étrangers en Algérie. «Nous avons 25 nationalités différentes qui ont déclaré des projets durant les neuf premiers mois de 2017», a-t-il argumenté. Expliquant que cela est la résultante d'une série de mesures visant à développer la production nationale. Et cela, renchérit-il, «les investisseurs étrangers l'ont bien compris». Il estime que ce vif intérêt revient aux opportunités qu'offre le marché algérien dans l'investissement. Mais pas que, car sa situation géostratégique y est aussi pour beaucoup. S'attardant sur les investissements français dans notre pays, le DG de l'Andi a avancé qu'en dépit d'un recul de 24%, la France demeure au premier rang en ce qui concerne le nombre de projets. «Au total, c'est près de 169 projets qui sont enregistrés au niveau de notre agence, de la période allant de 2002 à 2016», a-t-il souligné. Il précise que ces investissements ne sont pas uniquement présents dans le domaine de l'automobile ou dans les matériaux de construction. Cela est également le cas pour d'autres secteurs tels que l'agroalimentaire, la santé et le transport. Il explique par ailleurs que le déclin des projets d'investissement français est dû aux changements opérés depuis l'année 2009 ou à des modifications liées à l'arrivée des investissements. Toutefois, il insiste et assure que «ces placements continuent d'affluer chez nous». Abdelkrim Mansouri a mis en exergue les conditions d'attractivité mises en place par l'Etat, notamment en ce qui concerne «la question du foncier industriel qui n'est plus considéré comme étant une entrave à cette attractivité». Il a cependant soulevé que le seul petit bémol qui tend à la ralentir c'est le manque de communication. Car, l'Algérie peine toujours à aller vers les investisseurs. «Bien que de légers progrès aient été faits dans ce sens, la communauté algérienne reste méconnue dans le monde des affaires à l'étranger.» Interpellé sur la question de l'instabilité juridique en Algérie, qui contribue grandement à dissuader de potentiels investisseurs, le responsable répondra que certes, des changements de lois ont été faits. «Mais cela toujours en faveur des investisseurs et en tenant compte des besoins de l'économie du pays», a-t-il souligné. Avant d'ajouter: «Nous voulons ouvrir le marché algérien, mais à condition qu'il soit profitable à tous.» Il a en outre soutenu que cela s'est avéré fructueux. Justifiant qu'entre 2002 à 2016, «nous avons enregistré la création de 476.000 emplois, dont 55.000 créés par des étrangers. Le taux de réalisation des projets, durant cette période, a été de 67%, dont 60% au seul bénéfice de l'industrie». Il a par ailleurs tenu à faire savoir que la crise économique n'a pas eu d'incidence directe sur le volume d'investissement en Algérie.