Ces investissements ont transformé le visage du pays en 20 ans. Le montant global des ressources financières mobilisées par l'Etat au profit du secteur des travaux publics et des transports depuis 1999 jusqu'à ce jour, a atteint plus de 9 000 milliards de DA, soit l'équivalent de près de 90 milliards de dollars, a indiqué hier le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane. Détaillant ses données, il dira que ce capital mobilisé à travers les différents programmes de relance de la croissance initiés depuis 1999, a notamment permis la réalisation d'une autoroute longue de 1 216 km. Le dernier tronçon de cet ouvrage, reliant El Tarf à la frontière algéro-tunisienne, a été lancé récemment, a souligné le ministre lors de la seconde édition du Symposium international sur la translogistique, le transit et l'entreposage des marchandises, le «Sittem II» programmé les 9 et 10 décembre au Centre international des conférences (CIC) d'Alger Abdelatif Rahal sous le thème «L'exportation vers le marché africain». La volonté affichée par les pouvoirs publics pour enclencher une dynamique qui mériterait donc d'être partagée par nombre de nos opérateurs économiques, convaincus de la nécessité d'aller sur des marchés extérieurs porteurs, notamment ceux de l'Afrique. Cette enveloppe budgétaire a également été consacrée à la réalisation de sept pénétrantes reliant les principaux ports du pays à l'autoroute Est-Ouest, la réalisation de milliers de kilomètres de routes et de centaines d'ouvrages d'art ainsi qu'à l'entretien du patrimoine routier par des actions de modernisation et de sauvegarde de milliers de kilomètres de routes, a ajouté Zaalane. Le renforcement du maillage du réseau routier dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, les travaux de contournement des grandes villes et la réalisation d'un vaste programme de trémies, d'ouvrages d'art et d'échangeurs, afin d'atténuer la congestion dans les grands centres urbains, sont également parmi les projets concernés par ces financements, a encore précisé le ministre. Fournissant encore plus de détails sur ce bilan qui s'étale sur près de 20 ans, il citera le programme d'infrastructures routières et aéroportuaires de soutien à la sécurisation des frontières terrestres du sud du pays, ainsi que celui en cours de réalisation, d'un linéaire de 2 300 km de voies ferrées. Il n'omettra pas de citer non plus l'entretien et la modernisation du réseau ferroviaire actuel qui s'étire sur un linéaire de pas moins de 4000 kilomètres. Après la première édition du Sittem en 2016 «plus que réussie», lors de laquelle ses fondatrices, Hind Benghanen et Yasmine Moussaoui, qui pilotent les entreprises Abouabcom et IBC, avaient alors affirmé que le but du symposium est d'amener «les entreprises algériennes à adopter de nouveaux outils de fonctionnement, plus compétitifs et plus performants et les opérateurs économiques algériens à comprendre et à maîtriser la gestion de la chaîne logistique».