Bien qu'interdite officiellement par l'administration de wilaya, la 6 ème édition du forum de la Laddh a été ouverte hier en présence de personnalités et militants des droits humains. La section de Béjaïa de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh) a ouvert hier les travaux de la sixième édition du forum. Prévue initialement à la Maison de la culture de Béjaïa, cette rencontre n'a pas été autorisée par la wilaya de Béjaïa. Cette dernière a transmis par écrit son interdiction à la Ligue qui l'a rendu public. La Laddh a donc décidé de la tenir au niveau du centre de documentation des droits de l'homme et ce, malgré l'interdiction de la wilaya, la rencontre a été rehaussée par le présence de Me Zehouane Hocine président de la Laddh, Me Bensaid Mokhtar président de la Laddh, de Me Belghit Ali président Amnesty international, section Algérie et des représentants de la société civile, politique et des journalistes. Cette édition sera marquée par l'organisation de plusieurs conférences à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale des droits de l'homme. «La Laddh maintiendra toutes ses activités et rencontres inscrites à son 6ème forum» et appelle «à une large mobilisation pour la protection des droits humains menacés le jour des droits de l'homme», indiquait un communiqué de la Laddh. En réaction à cette interdiction, le bureau régional du RCD de Béjaïa a fustigé l'administration à travers le wali de Béjaïa, qui «bafoue toutes les lois de la République», dans une déclaration rendue publique, hier. «Cette interdiction de trop, intervient après celle de l'université d'été de la même ligue programmée pour le 5 octobre 2017 à Souk El Tenine, s'ajoutent à cela les interdictions répétitives du café littéraire d'Aokas», note le RCD, qui relève que «dans ces moments de grande mobilisation citoyenne en ces temps de crise multidimensionnelle que vit notre pays, le pouvoir ne trouve rien de mieux à faire que de museler toute action libératrice d'énergie et créatrice de dynamique saine et porteuse pour la société et la nation». A ce titre, le RCD condamne «cette énième violation de la loi et ces pratiques liberticides de ce pouvoir autocrate» et déclare «son soutien à la Laddh-Béjaïa et à tous ceux qui luttent pour les bonnes et justes causes».