Pour le ministre, la femme algérienne s'est armée de courage et détermination aussi bien pour le retour de la paix, mais sociale aussi. Qualifiant l'évènement relatif à la tenue de la seconde assemblée générale du Réseau panafricain des femmes médiatrices à Constantine, le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel saisira l'occasion pour louer le rôle de la femme algérienne dans la lutte antiterroriste déclarant dans ce contexte que «dans le cadre de l'inclusion de la femme dans le processus du maintien et du rétablissement de la paix, il y a lieu de souligner la mobilisation de la femme algérienne dans la lutte antiterroriste à travers le puissant soutien à l'adoption de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale et au processus de sa mise en oeuvre». Pour le ministre, la femme algérienne s'est armée de courage et détermination aussi bien pour le retour de la paix, mais sociale aussi, ajoutant qu'«il est également important de souligner la création du corps des conseillères en religion chargées d'expliquer aux femmes les droits que leur confère la religion dans le souci de promouvoir la paix, maintenir la stabilité et assurer la cohésion familiale et sociétale». Pour le ministre cela demeure primordial d'associer la femme aux conflits notant dans ce contexte que «l'expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme démontre que les approches associant le genre dans les domaines de la justice et la réconciliation, le redressement économique, les moyens de subsistance, la santé et l'éducation, sont des éléments essentiels pour une paix inclusive et durable». Messahel insiste dans son allocution pour rappeler que «l'Algérie continue à oeuvrer, notamment dans le cadre du programme du gouvernement 2015-2019, pour le renforcement de la protection des droits de la femme et pour la mise en place d'une stratégie visant à améliorer sa pleine participation à la vie politique, économique et sociale». Cette réunion organisée à l'hôtel Marriott autour du thème «faire taire les armes à l'horizon 2020: le rôle des femmes dans les conflits liés aux frontières», a été certainement l'opportunité pour les participants de tous les pays d'Afrique, mais aussi de la Colombie, les Philippines et l'Inde de contribuer à enrichir des échanges aussi bien dans les analyses des situations que dans l'expérience propre à chaque pays. C'est dans cette perspective que le ministre a souligné au début que «les conflits armés frappent aveuglement l'ensemble des communautés, mais affectent plus particulièrement les femmes et les filles du fait de leur statut social et de leur sexe». Il a précisé que «les cultures de violence, de domination et de discrimination à l'égard des femmes sont présentes bien avant le déclenchement d'un conflit et sont systématiquement aggravés pendant celui-ci», d'où dira le ministre «la résolution 1325 du Conseil de sécurité, rend hommage au courage de la femme et son attachement à la paix». Et pour Messahel, l'Union africaine «a inscrit son action dans cette dynamique à travers son agenda 2026 et l'aspiration de celle-ci à faire taire les armes d'ici 2020». Lors d'un point de presse, le ministre des Affaires étrangères est revenu sur les points qu'il avait abordés dans son discours souhaitant mettre en exergue l'importance de cette réunion. C'est en effet, un point de plus pour la diplomatie algérienne, qui, après une première assemblée l'année dernière qui a été couronnée par un succès, le rôle de la femme dans les conflits s'est créé un réseau afin de permettre d'inscrire l'évènement dans la continuité.