les embarcations, fraîchement construites, n'attendaient que les groupes de harraga, pour embarquer à destination de l'Europe Un travail porté à l'actif de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Annaba, impliquée pleinement dans la lutte du phénomène d'el harga. Conscients de l'ampleur du phénomène de l'émigration clandestine au sein des jeunes, mais surtout des impacts dramatiques sur leurs familles, les éléments de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Annaba ne cessent d'intensifier leur lutte. Un travail visant à diminuer un tant soit peu la saignée du réservoir des jeunes. Ainsi, activant dans cette optique, les éléments de la Gendarmerie nationale relevant du groupement territorial de la wilaya de Annaba, viennent une fois encore, d'agir d'une main de maître, en mettant fin à l'activité d'ateliers clandestins, de fabrications d'embarcations artisanales, destinées à la traversée de la mort. Les éléments de la circonscription de compétence de la commune de Chétaibi, ont découvert et démantelé un atelier clandestin pour la fabrication frauduleuse, d'embarcations de fortune, destinées aux candidats à l'émigration clandestine, vers l'autre rive de la Méditerranée, a rapporté un communiqué, émanant de ce corps sécuritaire. Au bilan du même document, dont nous détenons une copie, il est fait état d'une première opération effectuée au niveau de la forêt de Sidi Akacha où il a été découvert et saisi, outre, deux embarcations, achevées et dissimulées dans la broussaille de la même forêt, n'attendant que les postulants à la traversée de la mort, un important lot de matériel, composé de clous, de planches de différentes longueurs ainsi que de la peinture et des rouleaux de plastique, devant servir à la construction d'autres barques de navigation. La seconde opération accomplie en coordination avec les forces de l'Armée populaire nationale, qui au résultat d'une vaste opération de ratissage, s'est soldée par la découverte et la saisie de quatre autres embarcations, dans la forêt de Skaâ, où, elles étaient soigneusement cachées par des branches de feuillage, non loin de la forêt de Sidi Akacha dans la même commune, a rapporté le communiqué. Ce dernier qui a précisé que les embarcations, fraîchement construites, n'attendaient que les groupes de harraga, pour embarquer à destination de l'Europe. Une traversée cautionnée notons-le, par la mafia de la traite des personnes, qui, sans scrupule aucun à l'égard des dangers guettant des centaines de vie, s'adonne à cette activité criminelle à tous les égards. Situation suscitant, notons-le, la mobilisation, outre les services de sécurité, de l'administration locale de la wilaya de Annaba. Dans ce sens, nous rappelons la décision de Mohamed Salamani, wali de Annaba, visant à serrer l'étau autour du phénomène. Ainsi, agissant dans le cadre de ses prérogatives, le wali de Annaba a décidé des mesures drastiques, pour freiner «el harga», du moins depuis les côtes de sa circonscription. Pour cela, il avait, rappelons-le, décidé de mener la guerre avec l'étroite collaboration des services de sécurité, pour cerner les issues du phénomène, passeurs, vendeurs de matériels de navigation, fournisseurs d'embarcations artisanales et autres maillons composant cette chaîne de la mort. Une initiative qui a également touché les stations-service de toute la wilaya. Ces dernières avaient été sommées de ne plus vendre le carburant dans les jerricans, à des individus ne détenant pas une autorisation préalable administrative. Une décision survenue suite aux rapports sécuritaires, faisant état de la récupération, de nombreux ustensiles de transports de liquide inflammables, sur les embarcations, interceptés, lors des tentatives d'émigration clandestine. De l'essence provenant des stations-service de la wilaya de Annaba, dont trois d'entre elles, avaient été, sur décision du wali, fermées et mises sous scellées, avait rapporté un communiqué, émanant du cabinet de Mohamed Salamani. Une démarche qui, signalons-le, avec la mobilisation des services de sécurité, la Gendarmerie nationale en l'occurrence, a freiné quelque peu le phénomène de l'émigration clandestine, notamment depuis les côtes de Annaba. Une régression mise à l'actif de la conscience citoyenne, dénonçant des chantiers navals clandestins, se trouvant çà et là, dans plusieurs zones éloignées du regard des services de sécurité. Tel ce cas, où les informations parvenues à la Gendarmerie nationale de Annaba, faisant état de la présence d'ateliers clandestins, activant dans la construction d'embarcations de fortunes, destinées à la traversée de la mort. De même pour les éléments du même corps de sécurité, relevant de la wilaya d'El Tarf. Ces derniers, agissant sur la base de renseignements, bien exploités, sont parvenus à découvrir deux ateliers clandestins, de fabrication d'embarcations, destinées à l'émigration clandestine. Selon la source qui a filtré l'information, il est fait état de la découverte et la saisie, à Ettchat et Berriane, de cinq embarcations de fortune, ainsi que d'un important matériel utilisé dans cette activité illégale. Les deux opérations se sont également soldées, selon la même source, par l'arrestation sur les lieux, de cinq individus spécialisés dans la construction des barques, ainsi que la récupération de près d'un milliard de centimes, revenus de ce commerce illicite, a précisé notre source. Ce travail titanesque mené par les pouvoirs de l'Etat, notamment dans la wilaya de Annaba, a diminué quelque peu ce phénomène de la mort, où, jusqu'à la mise sous presse, et depuis plus d'un mois, aucun cas de traversée n'a été enregistré depuis les côtes de Annaba et El Tarf. Par ailleurs, bien que le dernier rapport émanant des autorités italiennes, fait état de l'absence de harraga, provenant d'Algérie, il demeure néanmoins que des centaines de jeunes désoeuvrés sont toujours bercés par le rêve européen. Un rêve qui a mis en péril la vie de dizaines d'autres jeunes harraga, notamment dans la région Ouest du pays. En effet, depuis le début du mois courant, plusieurs corps de harraga algériens ont été rejetés par la mer. Les deux corps en état de décomposition avancée ont été repêchés, dans les eaux territoriales de Aïn Témouchent, comme rapporté par les médias nationaux. Les corps seraient ceux de candidats à l'émigration clandestine portés disparus au large de la mer ces trois derniers mois, toujours selon les mêmes sources. C'est pour dire que, même si la courbe du phénomène est à la baisse, le drame subsiste encore, en témoignent ces cadavres rejetés par la mer.