C'est une secte sanguinaire qui a déclaré la guerre à l'Algérie. Deux ou trois choses resteront de cette tragique épreuve vécue par notre pays. D'abord entre Zarkaoui et l'Algérie, il y aura désormais le sang innocent de Belaroussi et Belkadi. C'est un crime que rien ne nous fera oublier. Ensuite, la réponse la plus cinglante que le même Zarkaoui, représentant d'Al Qaîda aura reçue, aura été la solidarité sans faille de tous les Algériens, de tous âges, de toutes catégories sociales, ou obédiences politiques. Enfin et surtout, que l'intégrisme islamiste est bien la maladie infantile de l'islam. Il est clairement établi que comme toute maladie, l'islamisme n'apporte rien de positif à l'humanité, et en tout cas que ce n'est pas ce mouvement-là, qui n'hésite pas à tuer des innocents, qui libérera les peuples arabes, au contraire des mouvements nationaux, qui au cours du milieu du XXe siècle, a lutté héroïquement contre le colonialisme. Le seul message que connaît le terrorisme islamique, c'est le message de la mort, de la désolation, de la surenchère hypocrite sur la manière d'interpréter le Saint Coran ou d'exécuter froidement des assassinats, en se basant sur des fetwas bidon, proférées par des tribunaux de pacotille. A ce titre, le salafisme de Ben Laden ne rend pas service au message coranique, qui est le guide spirituel d'un milliard d'êtres humains sur terre. En associant l'assassinat de Belaroussi et de Belkadi à sa déclaration de guerre contre l'Algérie, Zarkaoui, qui n'est qu'un fantôme virtuel, a signé son arrêt de mort politique, car si aux yeux d'une partie de l'opinion nationale ou internationale, il représentait à tort la résistance irakienne, il est désormais établi que cet homme n'est que le chef d'une secte, non représentative des intérêts des Irakiens et des musulmans, qui ne l'ont pas mandaté pour parler ou agir en leur nom. Voilà donc la vérité vraie qui apparaît sous son vrai jour : pendant des mois, depuis l'arrivée des Américains en Irak, Zarkaoui a joué à un jeu trouble, relayé par de nombreuses télévisions et radios arabes, d'un homme pur et dur qui n'est animé que par un seul souci, celui de bouter dehors la présence américaine, or avec ces crimes abominables, et d'autres, Zarkaoui a montré de quel bord il est. A partir de la collusion Gspc-Al Qaîda, on voit bien que les terroristes sont totalement coupés de la réalité. L'Algérie est sortie plus forte que jamais de cette très forte épreuve, et si le but des terroristes était de faire le contraire, les Algériens ne se reconnaissent pas en eux. Par ailleurs, si le but de Zarkaoui et de ses acolytes du Gspc était d'influer sur le cours politique interne de l'Algérie, il ne fait aucun doute que là aussi, ils auront fait chou blanc. La politique de réconciliation, dont la mission est de rassembler les Algériens, se fera contre les membres du Gspc. Désormais, ils n'auront droit à aucun pardon de la part du peuple algérien, eux qui se sont fait connaître par les massacres, les rackets, les enlèvements, les atteintes à la dignité des personnes et à leurs biens. Quant à la sémantique politique se rapportant à l'Irak, il ne fait aucun doute là aussi que désormais, les Télévision et Radio algériennes, qui jusque-là employaient le terme d'actes de résistance pour parler des attentats et massacres terroristes commis en Irak, réfléchiront à deux fois avant d'user de ces termes trop élogieux à l'égard de Zarkaoui et de ses suppôts. Les actes commis par Al Qaîda ne sont possibles que par le recours au lavage de cerveau. Des jeunes musulmans, en Algérie, à Londres ou en Irak, qui sont pris en main par des groupes religieux fanatisés qui leur font un bourrage de crâne et leur font croire qu'ils iront tout droit au paradis, verront maintenant le vrai visage de Zarkaoui, un monstre sanguinaire, chef d'une secte criminelle, tout comme ses suppôts du Gspc en Algérie.