Des dizaines de médecins et de paramédicaux exerçant à l'hôpital Mohamed-Boudiaf de Bouira se sont plaints hier d'un «climat d'insécurité» qui régnerait depuis des mois dans l'enceinte hospitalière après des actes d'agression commis contre trois médecins en l'espace d'une semaine, selon des protestataires. Des sit-in et des mouvements de grève ont d'ailleurs été observés durant cette période. La veille, des dizaines de médecins et de paramédicaux avaient organisé un rassemblement à l'intérieur de leur établissement pour dénoncer l'insécurité et les actes d'agression commis à l'intérieur du service des urgences médicales de l'hôpital. «En l'espace d'une semaine, trois de nos médecins ont été agressés par des individus qui accompagnaient leurs malades. Ce n'est pas normal de travailler dans de telles conditions. Nous avons alerté les responsables concernés pour prendre les mesures nécessaires et améliorer la situation», a expliqué à l'APS Laref Triki, représentant local du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). D'autres médecins et paramédicaux ont également fait part de leur colère face à cette insécurité dans laquelle ils travaillent quotidiennement, réclamant l'intervention des parties concernées pour mettre un terme à ce phénomène des agressions à l'intérieur des enceintes hospitalières. Les médecins et paramédicaux de l'EPH Mohamed-Boudiaf de Bouira ont aussi fait part d'un «manque criant» de moyens matériels de soins au niveau de l'hôpital.