Le personnel médical exerçant au niveau de l'EPH Mohamed-Boudiaf de Bouira est monté au créneau, hier, afin d'apporter son soutien "inconditionnel et indéfectible" à son homologue de Djelfa, et dénoncer "le climat d'insécurité" qui règne, selon eux, à l'intérieur de l'enceinte hospitalière de Bouira, mais aussi dans le but de réclamer de meilleures conditions de travail. Ainsi, plusieurs médecins spécialistes, entre autres gynécologues, et généralistes ont observé un sit-in à l'intérieur de l'hôpital de Bouira dans le but de dire "halte à l'insécurité" et d'exiger une meilleure prise en charge des conditions de travail des "blouses blanches". Selon les protestataires, cette action vise à "tirer la sonnette d'alarme" à propos des agressions perpétrées par des citoyens à l'encontre des personnels au niveau des enceintes mêmes de l'hôpital. En effet, et selon les manifestants, une agression a été perpétrée contre un de leurs collègues dans la soirée d'avant-hier. "Notre confrère a été victime d'une agression verbale et physique de la part de l' accompagnateur d'une patiente." Nos interlocuteurs regrettent "la légèreté" que manifeste la tutelle quant à la mise en place d'un dispositif de sécurité adéquat, pour permettre à la corporation des paramédicaux de travailler dans un climat confortable et sécurisé. En outre, et pour la représentante du syndicat des médecins généralistes, ces derniers sont "marginalisés et livrés à eux-mêmes". "Nous travaillons en sous-effectif du fait que l'administration pousse les praticiens à la démission. D'ailleurs, ces deux derniers mois, nous avons enregistré pas moins de treize départs", a-t-elle signalé. Toujours au registre des carences, les protestataires relèvent le manque "flagrant" d'équipement médical nécessaire à la prise en charge des malades. "Figurez-vous que nous manquons de gants, de stéthoscopes et d'aspirateurs", affirment-ils, tout en mettant l'administration de cet hôpital devant le fait accompli. "Nous appelons l'administration à prendre ses responsabilités devant cet état dramatique des choses et nous sommes prêts à aller jusqu'au bout de nos revendications", assurent les délégués syndicaux rencontrés sur les lieux. Les responsables de l'EPH de Bouira ont préféré rester silencieux face à cette grogne et n'ont pas souhaité s'expliquer sur les doléances du personnel médical. RAMDANE B.