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Des Arabes au bord de la crise de nerfs
UN SOMMET A CHARM EL-CHEIKH
Publié dans L'Expression le 01 - 08 - 2005

Le raïs égyptien a pris sur lui de «convoquer» les Arabes en sommet «extraordinaire»
Ce qui aurait pu et dû être une initiative heureuse n'est tout compte fait qu'un nouveau fait du prince comme les responsables arabes nous y ont habitué de longue date. Il ne faut pas s'y tromper, plus que jamais les Arabes ont besoin de se concerter et de prendre des décisions, outre de sauvegarde, aptes à produire une dynamique politique désespérément absente du champ politique arabe. Certes, les derniers évènements sanglants vécus par certains pays arabes, notamment l'assassinat de deux diplomates algériens en Irak, le sanglant attentat contre la station balnéaire de Charm El-Cheikh en Egypte, appelaient sans doute à des prises de décisions fermes et rigoureuses contre le fléau islamiste, mais cela doit, aussi, se faire dans la clarté en dehors de toute surenchère ou amalgame politiciens et en consultation de tous les pays de la Ligue arabe. De fait, un tel sommet ne peut se décider à la hussarde, ni faire l'objet d'ambiguïté, comme cela avait été le cas par l'annonce simultanée faite par le président égyptien de sa candidature à un nouveau mandat présidentiel et de la «convocation» d'un sommet arabe à Charm El-Cheikh, pour le 3 août. Or, tout cela n'est pas sérieux et éclaire sur l'inconsistance et l'incohérence dont font montre les responsables arabes plus soucieux de leur leadership que des vrais problèmes auxquels est confronté le monde arabe. En vérité, le timing de l'annonce du «sommet» arabe couplée avec une question politique strictement interne à l'Egypte, outre de faire dans l'ambiguïté, outrepasse les prérogatives du chef de l'Etat égyptien qui par cette annonce outre de snober ses pairs arabes, méprise de fait la présidence tournante algérienne Or, on ne «convoque» pas de la sorte des chefs d'Etat dont la moindre des règles protocolaires et diplomatiques lui faisait obligation de «consulter» ses pairs arabes pour toute réunion de cette nature. De fait, une source diplomatique arabe au Caire indiquait que «le sommet a été préparé au plus haut niveau par les autorités égyptiennes sans passer par les représentations diplomatiques arabes au Caire». Un fait accomplit en bonne et due forme contraignant les dirigeants arabes soit à prendre acte de cet impair et faire contre mauvaise fortune bon coeur, soit ignorer, en la boycottant, une rencontre qui aurait pu être importante, mais qui en l'état actuel de délabrement de la pensée politique arabe reste sans objet. Le fait de décider seul de la tenue d'un «sommet» arabe et de demander ensuite à l'Algérie, président en exercice, de venir présider une réunion sur laquelle Alger n'a pas eu son mot à dire est loin d'être une question de prérogative mais touche au fonctionnement même de la Ligue arabe. Une Ligue qui ne répond, ni ne correspond, aux impératifs de l'heure et reste sous la dépendance de l'Egypte comme le montre le communiqué de son secrétaire général, Amr Moussa, qui affirme que le sommet «revêt une importance en ce sens qu´il dégagera une position arabe unifiée face aux développements dangereux que connaît la région». La bonne blague ! Or, le fait même de l'importance des thèmes qui pourraient être discutés par les dirigeants arabes imposait leur association à toute décision qui engage le monde arabe dans son ensemble. De quelle «position arabe unifiée» parle M.Moussa quand tout a été ficelé au Caire sans consultation d'aucun responsable arabes? Sur la Palestine et l'Irak, que peuvent les Arabes quand la stabilité de l'Egypte et de l'Arabie Saoudite, en particulier, dépend de l'aide multiforme américaine, notamment militaire, quand les pays du Golfe, accueillent massivement des troupes, spécialistes du renseignement et matériels américains en relation avec la guerre menée en Irak, en sus du mouillage à Bahreïn de la VIe flotte américaine, situation qui met ces Etats en position fausse et les disqualifie, à tout le moins, de toute prise de décision responsable tant pour ce qui concerne les territoires palestiniens occupés et la guerre en Irak, que sans doute sur la question du terrorisme islamique, quand les positions arabes équivoquent sur ce problème, neutralisent toute décision sérieuse de lutte contre ce fléau. De fait, les Arabes sont appelés à balayer d'abord devant leurs portes avant de prétendre être d'une aide sérieuse à la lutte antiterroriste et à l'éradication d'un phénomène dont le laxisme et la permissivité des Etats arabes n'auront pas été pour peu dans son développement et son expansion. En fait, les dirigeants arabes restés en marge de l'avancée que connaît le monde dans les domaines de la bonne gouvernance et des droits citoyens, agissent comme si cette approche moderniste ne concernait ni les Arabes ni leur région, continuant à manoeuvrer pour pérenniser leur pouvoir absolu sur leurs peuples et à entretenir le malentendu qui de longue date a servi leurs desseins. Et ce n'est pas un sommet arabe, la manière avec laquelle il a été convoqué en dit long sur des moeurs pas du tout prêtes à s'amender, qui va changer la nature de pouvoirs autoritaires qui ont fait beaucoup de mal aux peuples arabes. Pour le monde arabe l'urgence est ailleurs, mais que ses dirigeants ignorent ostensiblement.

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