Des jeunes et moins jeunes prennent place dès que la lumière du jour s'installe. Le siège de l'APC de Blida connaît depuis le début de l'été et à longueur de journée, d'interminables files et ce, juste dans le but de retirer les fameux extraits de naissance. Dans ce sens, des jeunes et moins jeunes prennent place dès que la lumière du jour s'installe, afin d'être parmi les premiers «bénéficiaires» du document tant convoité et demandé par nos administrations. En se rendant sur place, nous avons constaté de visu des centaines de personnes, hommes, et même des vieux qui attendaient leur tour dans la rue, juste à côté de la porte menant vers les services de l'état civil, tout en subissant les aléas de la chaleur et des bousculades. Des jeunes personnes rencontrées sur place nous ont fait savoir que non seulement tout ce sacrifice est malheureusement au détriment de leurs vacances et des sorties vers les plages mais il risque de «tomber à l'eau». «Nous comptons passer un concours pour un recrutement. Cependant, les postes d'emploi sont très rares et notre chance de réussir est très minime», diront-ils en voulant savoir pourquoi toutes ces «embûches» alors que normalement le dossier administratif doit être déposé après le succès du postulant au poste pour éviter ce genre de situation en se contentant d'abord d'une photocopie de la pièce d'identité, pourquoi pas? Des jeunes bacheliers rencontrés également sur place semblent à leur tour ne pas profiter de la joie relative à leur réussite au bac. «Franchement, on est vraiment déçus de voir cette anarchie et on craint vraiment que notre avenir soit synonyme de bureaucratie», disaient-ils. Pour une dame, cela constitue malheureusement un passage obligé même pour passer des vacances. «Je prépare un dossier pour renouveler mon passeport et voyez de vous-même les queues, et ce qui me touche, c'est qu'aucun responsable n'a pensé à trouver une solution à ce calvaire. D'ailleurs, je suis venue plusieurs fois ici pour retirer des papiers relatifs à l'état civil mais c'était en vain, vu le nombre impressionnant de personnes qui y étaient. Aujourd'hui, et comme je n'ai pas d'autre alternative, je suis obligée de passer toute la journée ici s'il le faut pour retirer mes extraits de naissance», dira-t-elle avec un air qui semble ne pas pardonner les élus et fonctionnaires de l'APC de Blida, responsables d'une manière ou d'une autre de son calvaire. Elle ajoute: «Au lieu de gaspiller de l'argent à droite et à gauche, il faut quand-même penser à renforcer l'effectif de la mairie ou faire des extensions afin de pouvoir répondre convenablement à toutes les demandes dans un pays où la paperasse est presque synonyme de vitalité». D'autres citoyens qui semblaient tout à fait d'accord avec la dame, ont profité de notre présence pour passer un message aux responsables de l'APC de Blida afin de trouver une solution à cette forme d'humiliation qui nous fait rappeler la manière de bénéficier des visas pratiqués par les ambassades étrangères dans notre pays. Enfin, certes pas mal d'annexes de l'APC de Blida ont été ouvertes ces dernières années afin de contribuer à la décentralisation tout en minimisant les pressions sur le siège de la mairie de la ville des Roses. Toutefois, le nombre de la population blidéenne qui ne cesse d'accroître semble ne pas régler le problème des files et ce, sans oublier que certains types d'extraits de naissance ne sont délivrés qu'au niveau du siège de l'APC.