Les dirigeants arabes ont salué la mémoire du roi Fahd qui a régné plus de deux décennies sur le royaume. Chefs d'Etat et têtes couronnées arabes ont salué la mémoire du roi Fahd d'Arabie Saoudite, décédé lundi après avoir régné plus de deux décennies sur le royaume, qui abrite les deux principaux lieux saints musulmans. «Le roi Fahd était un réel ami du peuple palestinien et il le soutenait ainsi que ses dirigeants. Il a joué un rôle important pour la cause palestinienne lors de sommets (arabes) et pris des initiatives en son nom», a indiqué le vice-Premier ministre palestinien, Nabil Chaath. Un plan de paix que le souverain saoudien avait initié au début des années quatre-vingt, prônant la reconnaissance d'Israël, porte son nom. Pour le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï, «sa mort est une perte pour des millions d'Arabes et de musulmans dans le monde». Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (Abou Mazen) doit se rendre mardi à Riyad pour assister aux obsèques du roi Fahd, selon M.Chaath. Au Caire, le président égyptien Hosni Moubarak a «déploré la mort d'un honorable frère et un ami cher», et a décrété un deuil de trois jours, selon un communiqué officiel. «Le royaume a perdu un fils honorable et l'un de ses plus chers leaders, décédé après avoir beaucoup offert à son peuple, sa nation et aux causes de l'arabisme et de l'islam», a estimé M.Moubarak. «L'Histoire se rapellera des grandioses et multiples réalisations qu'il a faites au service des lieux saints, de son peuple et de sa patrie, ainsi que pour la défense des causes de la nation», poursuit le communiqué égyptien. «Sa mort est une immense perte pour la nation arabe et islamique», a affirmé le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, qui a annoncé le report du sommet arabe extraordinaire prévu initialement le 3 août à Charm El-Cheikh. Selon lui «le roi Fahd a joué un rôle important pour la défense des intérêts et des causes du monde arabe, ainsi que pour la défense de l'islam». En Jordanie, le palais royal a décrété un deuil de 40 jours et exprimé sa «profonde tristesse», qualifiant le décès du roi Fahd de «grande perte». Le Liban a décrété un deuil officiel de trois jours et salué la mémoire du roi Fahd pour avoir contribué à mettre fin à la guerre du Liban (1975-1990) et soutenu son économie. Le président Emile Lahoud a exprimé sa «profonde douleur» et jugé, dans un communiqué, que la mort du roi Fahd est une «grande perte» pour le monde arabe et islamique, notamment le Liban qu'il a «constamment soutenu». Le parti chiite du Hezbollah a également rendu hommage au souverain disparu soulignant son rôle «dans l'histoire moderne saoudienne ainsi que sur la scène libanaise». «Tous les Libanais se rappelleront de sa contribution et ses efforts pour aboutir à l'accord de Taef (conclu en 1989 en Arabie Saoudite et qui à mis fin à la guerre libanaise), ajoute le communiqué du Hezbollah. Dans un message de condoléances au nouveau roi, le président syrien Bachar Al-Assad a estimé que le «défunt souverain était un défenseur des causes arabes». Damas a décrété un deuil de trois jours. Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Abou Bakr Al-Kourbi a affirmé, dans une déclaration au Caire, que ce décès était «une grande perte pour le Yémen et la nation islamique».