Etats-Unis Bush présente ses condoléances Le président américain, George W.Bush, qui a téléphoné, hier, au prince héritier Abdallah pour lui présenter ses condoléances après la mort du roi Fahd, a également présenté ses félicitations au successeur pour son accession au trône. L'on relève les liens étroits qui unissent la famille Bush et le roi Fahd d'Arabie Saoudite, un allié que d'aucuns qualifient d'encombrant pour l'Amérique, à tel point que certains adversaires du président Bush ne se sont pas privés de dénoncer ces liens étroits. L'Arabie Saoudite ayant été un allié problématique dans le combat contre l'islamisme radical, est-il relevé. Le prince Abdallah est dirigeant du royaume de facto depuis 2002, suite à la maladie du défunt roi Fahd. Angleterre «Un ami de longue date» La reine d'Angleterre, Elisabeth II, s'est dit «attristée» en apprenant le décès du roi Fahd, intervenu à l'âge de 84 ans. A partir de Buckingham Palace, elle a déclaré que, «durant le règne du roi Fahd, la Grande-Bretagne et l'Arabie Saoudite ont eu une relation très proche», ajoutant que «la reine transmet ses meilleurs voeux au roi Abdallah qui lui succède au trône». Non sans faire part de son impatience de renforcer encore plus des liens déjà forts. Un peu plus tôt, le Premier ministre, Tony Blair, avait qualifié le roi Fahd d'Arabie Saoudite de bon ami du Royaume-Uni. Non sans qualifier le défunt souverain d'homme d'une grande vision et à la sagesse reconnue dont a énormément profité l'Angleterre. France «Une perte immense» Le Premier ministre français, M.Dominique De Villepin, a fait part de sa «très grande émotion et profonde tristesse» à la suite du décès du roi Fahd Ben Abdelaziz qu'il a qualifié de «perte immense». Dans une lettre de condoléances adressée au prince héritier, Sultan Ben Abdelaziz, il n'a pas manqué d'évoquer «les liens profonds d'amitié et de confiance qui unissaient la France à l'Arabie Saoudite». Il fut «le garant de l'intégrité de son pays et le défenseur de la stabilité régionale», est-il mentionné dans le communiqué de l'Elysée. Le président Chirac se rend aujourd'hui à Riyad pour les obsèques du monarque. Russie «On se souviendra de sa majesté» Le président russe, Vladimir Poutine, a adressé un télégramme de condoléances au prince héritier du royaume wahhabite, dans lequel il met en exergue la sensible amélioration des relations entre son pays et l'Arabie Saoudite, ces dernières années. «L'on se souviendra toujours en Russie de l'apport de Sa Majesté dans le développement des relations russo-saoudiennes passées ces dernières années à un niveau de qualité plus élevé», y est-il noté. Poutine ajoute dans son télégramme à l'intention du prince Abdallah, demi-frère du roi: «Je vous exprime ma plus sincère compassion ainsi qu'à toute la famille royale et au peuple d'Arabie Saoudite.» Espagne «De profond liens historiques» Des réactions occidentales à la mort du souverain d'Arabie Saoudite, le roi Fahd Ben Abdelaziz, celles de l'Espagne sont celles qui manifestent le plus d'affliction à la nouvelle du décès du monarque. Le gouvernement ibérique, en effet, est le seul à avoir décrété, hier, une journée de deuil national à la mémoire du défunt roi. En raison, notamment, «des profonds liens historiques d'amitié et de solidarité» existant entre les deux pays. S'exprimant au nom du gouvernement et du peuple espagnol, le roi Juan Carlos a envoyé un télégramme de condoléances au nouveau roi héritier Abdallah dans lequel il fait part de «la profonde douleur de la famille royale». Le roi Juan Carlos s'est, par ailleurs, entretenu au téléphone avec les autorités saoudiennes et quelques chefs d'Etat de la région. Kofi Annan «Il était l'ami des Nations unies» Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a rendu hommage à son tour au roi Fahd d'Arabie Saoudite en exprimant sa tristesse après la mort du monarque. «Tout en reconnaissant les exigences du monde moderne, le roi Fahd était également fermement guidé par les principes et les traditions de l'islam, dans la tradition de ses prédécesseurs» a-t-il dit, tout en associant le développement politique, économique et social au défunt roi. Il qualifiera ce dernier d'ami des Nations unies aux contributions permanentes dans le champ de la diplomatie régionale et internationale.