Les dirigeants arabes ont été les premiers à saluer la mémoire du roi Fahd d'Arabie Saoudite. Des journées de deuil ont été décrétées dans pratiquement tous les pays, à commencer par la Jordanie qui en a fixé la durée à 40 jours. Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, doit se rendre à Riyad pour assister aux obsèques du roi Fahd, selon M. Chaâth. Ce dernier a déclaré : “Le roi Fahd était un réel ami du peuple palestinien, et il le soutenait ainsi que ses dirigeants. Il a joué un rôle important dans la cause palestinienne lors de sommets (arabes) et pris des initiatives en son nom.” Au Caire, le président égyptien Hosni Moubarak “a déploré la mort d'un honorable frère et un ami cher”, et a décrété un deuil de trois jours, selon un communiqué officiel. “Le royaume a perdu un fils honorable et l'un de ses plus chers leaders, décédé après avoir beaucoup offert à son peuple, sa nation et aux causes de l'arabisme et de l'Islam”, a estimé M. Moubarak. “L'Histoire se rappellera des grandioses et multiples réalisations qu'il a faites au service des Lieux Saints, de son peuple et de sa patrie, ainsi que pour la défense des causes de la nation”, poursuit le communiqué égyptien. En Jordanie, le palais royal a décrété un deuil de 40 jours et exprimé sa “profonde tristesse”, qualifiant le décès du roi Fahd de “grande perte”. Le Liban a décrété un deuil officiel de trois jours et salué la mémoire du roi Fahd pour avoir contribué à mettre fin à la guerre du Liban (1975-1990) et soutenu son économie. Le président Emile Lahoud a exprimé sa “profonde douleur” et jugé, dans un communiqué, que la mort du roi Fahd est une “grande perte” pour le monde arabe et islamique, notamment pour le Liban qu'il a “constamment soutenu”. Le chef du Courant du futur, le député libanais Saâd Hariri, a qualifié ce décès de “grande perte pour le monde arabe et islamique”. Dans un message de condoléances au nouveau roi, le prince Abdallah, le président syrien Bachar Al-Assad a estimé que le “défunt souverain était un défenseur des causes arabes”. Damas a décrété un deuil de trois jours. Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Abou Bakr Al-Kourbi, a affirmé dans une déclaration au Caire que ce décès était “une grande perte pour le Yémen et la nation islamique”. L'Occident a également rendu hommage au souverain disparu, à l'image de l'Espagne qui a décrété une journée de deuil. Le roi Juan Carlos a envoyé un télégramme de condoléances au roi Abdallah, exprimant la “profonde douleur” de la famille royale, du gouvernement et du peuple espagnols et rappelant les liens “d'affection et d'amitié” qui l'unissaient au défunt roi. Le président américain George W. Bush a téléphoné au prince héritier Abdallah Ben Abdelaziz pour lui présenter ses condoléances après la mort du roi Fahd d'Arabie Saoudite, a indiqué la Maison-Blanche. “Le Président a appelé le roi Abdallah pour lui présenter ses condoléances après le décès du roi Fahd. Le président Bush a également présenté au roi Abdallah ses félicitations pour son accession au trône” d'Arabie Saoudite, a dit le porte-parole Scott McClellan à la presse. Le roi Fahd d'Arabie Saoudite était “un bon ami du Royaume-Uni”, a déclaré, hier, le Premier ministre britannique Tony Blair dans un communiqué, après le décès du monarque saoudien. “Il était un bon ami du Royaume-Uni. Nos deux pays ont très largement tiré profit de sa sagesse au fil des ans”, a-t-il poursuivi. De son côté la reine d'Angleterre Elizabeth II s'est dite “attristée” en apprenant le décès du roi Fahd, a annoncé, hier, Buckingham Palace. La France a exprimé sa “profonde tristesse”, selon un communiqué de la présidence de la République française. Le roi Fahd, qui “fut avant tout soucieux de la sécurité de son peuple”, fut “le garant de l'intégrité de son pays et le défenseur de la stabilité régionale”, a noté l'Elysée. Le président afghan Hamid Karzaï a salué le “soutien indéfectible” que le roi Fahd d'Arabie Saoudite a exprimé à l'Afghanistan “durant les années de djihad contre les Soviétiques”. R. I./Agences