Le précédent record pour une première échéance remonte au 6 juillet dernier, quand le contrat d'août avait atteint 61,35 dollars le baril. Les cours du pétrole ont enregistré un léger repli, hier sur les principaux marchés. Cependant, le prix du baril qui avait, juste après l'annonce de la mort du roi Fahd, un nouveau record historique de plus de 62 dollars a baissé de 1,5 dollar, à la faveur d'une succession en douceur dans le royaume wahhabite. Toutefois, affirment les experts, il faut encore attendre la fin des obsèques et l'intronisation du roi Abdallah, pour voir les cours reprendre leur rythme normal. D'ailleurs, le président de l'Opep et le ministre koweïtien de l'Energie, cheikh Ahmed Fahd Al-Ahmed Al-Sabah, ont estimé qu'à la suite du décès du roi Fahd, la succession en douceur en Arabie Saoudite serait propice pour reprendre la confiance au marché pétrolier. «La hausse des prix du pétrole après le décès du roi Fahd est une réaction immédiate du marché pétrolier, des craintes sont attendues jusqu'à ce que la situation se clarifie.» estiment les deux responsables. Le précédent record pour une première échéance remonte au 6 juillet dernier quand le contrat d'août avait atteint 61,35 dollars le baril. «Tout le monde parle de la mort du roi Fahd mais il y a surtout les problèmes de raffinerie», a déclaré Mike Fitzpatrick, analyste chez Fimat. «Et personne ne mentionne l'Iran. C'est un problème potentiel important», a ajouté M.Fitzpatrick. Il est utile de rappeler que l'Iran a informé lundi l'Agence internationale de l'énergie atomique à Vienne qu'il reprenait le jour même des activités nucléaires ultrasensibles, malgré les mises en garde internationales contre une décision pouvant le conduire devant le Conseil de sécurité de l'ONU. A noter, par ailleurs, que le poids de l'Arabie Saoudite n'est pas à négliger en sa qualité de plus important membre de l'Opep. Ses réserves de pétrole dépassant 264 milliards de barils, soit 25% des réserves du monde entier, ce qui lui permettrait de produire du pétrole durant les 80 ans à venir. Il convient de rappeler que plusieurs autres facteurs ont accentué l'envolée des cours, après, notamment les incidents à répétition dans plusieurs raffineries américaines, dont le dernier en date a touché une raffinerie de Mobil d'une capacité de 245.000 barils par jour. Par ailleurs, estiment des analystes, «le brent et le crude américain étaient, hier en baisse en raison de la concentration des marchés sur les chiffres des stocks américains qui devraient montrer une hausse de 1,8 million de barils de produits distillés». Une telle hausse pourrait apaiser provisoirement un marché inquiet des pénuries de produits distillés, à cause justement des incidents en série survenus dans des raffineries depuis la fin de la semaine dernière. D'autres sources évoquent une éventuelle augmentation de la production de l'Opep, si les prix restent supérieurs au panier officiel de l'Opep. Une éventualité écartée d'autant plus que l'instabilité actuelle des marchés n'est que conjoncturelle, estiment les experts.