«Une eau minérale doit avoir des vertus thérapeutiques contrairement à celle de table.» Désormais, le marché des eaux minérales sera réglementé et mis en ordre, indique le ministre des Ressources en eau, M.Abdelmalek Sellal en déplacement à Ouargla. Des arrêtés ministériels seront publiés incessamment pour la définition de la caractérologie de l'eau minérale et de l'eau de source. «C'est une démarche qui tend à mettre en ordre le marché des eaux minérales tout en encourageant l'investissement», a-t-il laissé entendre, soulignant l'existence présentement d'un désastre dû à l'absence d'une définition qui devra faire la part des choses. «Celui qui pense que son eau est une eau minérale, il est appelé à soumettre son dossier pour des analyses physico-chimiques approfondies, car une eau minérale doit avoir des vertus thérapeutiques contrairement à celle de table», expliqua également M.Sellal. Sur son élan, le ministre a démenti l'information selon laquelle son département refuse de donner l'agrément à d'autres producteurs d'eaux minérales. «Au contraire, nous avons agréé 12 autres investisseurs sur un nombre de 30», ajoute-t-il, et de préciser qu'avant de devenir une eau minérale, celle-ci doit passer par le niveau d'une eau de table. Une fois toutes les analyses physico-chimiques achevées, celles faites pendant les saisons hivernales et estivales, une commission spécialisée se prononcera sur la caractérologie de cette eau, soit une eau minérale soit une eau de table, développe M.Sellal, en réponse aux journalistes. Il précisera dans le sillage que l'agrément définitif ne peut être attribué avant le 14 septembre, car selon lui les résultats des analyses faites pour la saison de l'été ne seront pas connus avant cette date. Une fois les choses devenues claires, les prix des deux eaux seront également réglementés à la suite de cette mise en ordre, dira aussi le ministre des Ressources en eau. S'agissant des anciens producteurs, ceux-ci doivent présenter des dossiers pour l'analyse de leur eau et ce, jusqu'à la fin de l'année 2006. «Ces producteurs doivent être également munis d'un compte rendu de l'étude de l'environnement». Le ministre annonça dans la foulée que les producteurs ont déjà soumis leurs dossiers. Quant à ceux qui ne respecteront pas les délais, le département des ressources en eau procédera à la fermeture des entreprises. En réponse à une journaliste qui évoquait l'affaire Ifri, le ministre n'est pas allé par quatre chemins pour réitérer la position de son instance par rapport à cette question. «Nous n'avons aucun problème avec Ifri. La polémique ne peut être que le résultat direct de la concurrence», a-t-il laissé entendre. C'est en quelque sorte une mise au point, répondant en clair aux «polémistes» qui sont à l'origine de la situation embarrassante dans laquelle Ifri s'est embourbée. Plus explicite le ministre des Ressources en eau dira que le problème d'Ifri s'explique par le fait que des nitrates ont été un peu élevés par rapport à la norme admise pour une eau minérale, mais sans que cela puisse être à l'origine d'une non-conformité et/ou un problème de santé publique. «C'est une preuve qui démontre l'existence d'un contrôle et une vigilance permanente», conclut le ministre.