Seuls huit producteurs ont le droit de qualifier leur eau de minérale. Enfin! la liste des eaux minérales sera connue avant le 15 janvier. La commission interministérielle siégeant au ministère des Ressources en eau a rendu son verdict. Seulement huit producteurs sur les dizaines qui existent sur le marché national ont le droit de qualifier leur eau de minérale. Ceux-ci ont répondu, selon Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, en déplacement hier, à Mascara, à toutes les conditions nécessaires pour confirmer les vertus thérapeutiques de leur eau. 10 autres producteurs ne seront que des producteurs d'eau de table qui n'a rien de thérapeutique, mais une simple eau potable naturelle. Une dizaine d'autres exploitants bénéficient d'une rallonge de trois mois pour compléter leurs dossiers et achever les analyses bactériologiques et environnementales, à en croire le ministre. Les producteurs des eaux minérales, un marché livré depuis quelque temps à l'arnaque, ont bénéficié déjà d'un délai fixé au 31 décembre pour l'agrément de leurs dossiers, mais aussi pour la spécification de leur eau. Les exploitants avaient été destinataires, à cet effet, d'une note ministérielle et ce, depuis près de six mois. C'est en fait, le délai qui tire à sa fin et qui a été imposé aux exploitants pour la spécification de leur eau. Au-delà de ce nouveau délai de trois mois, soit le 31 mars 2007, précise le ministre, des poursuites judiciaires seront engagées à l'encontre des retardataires et des arnaqueurs. Le ministre préfère utiliser le terme de fermeture pure et simple. Ainsi, les critères de chaque eau devaient être rendus publics avant le 15 janvier pour les producteurs d'ores et déjà sélectionnés par la Commission interministérielle des eaux minérales, installée rappelons-le, en 2004 pour mettre de l'ordre dans la maison et traquer les arnaqueurs. L'étiquette doit être collée sur chaque bouteille afin de permettre aux consommateurs de faire la part des choses et distinguer l'eau minérale de l'eau de table. Une telle séparation devra, décidément, différencier le coût de chaque eau. Il faut dire que le marché de l'eau minérale, qualifié de «grand souk», n'est toujours pas soumis à une réglementation censée mettre de l'ordre dans ce domaine. L'eau de chaque source doit être étudiée deux fois par an, en saison estivale et hivernale. Cette étude se fait sur le plan microbiologique, chimique et des matériaux lourds. Une étude environnementale a été également réclamée à chaque producteur. 18 producteurs sont donc agréés, dont 8 pour les eaux minérales et 10 pour les eaux de table, à en croire Abdelmalek Sellal. Sur un autre chapitre, le ministre a annoncé, hier, à partir de Mascara, que le dispositif de restriction de l'eau ne sera levé que pour les trois jours de la fête de l'Aïd. Cela dit, en dépit d'un léger mieux emmagasiné sur l'ensemble des 57 barrages, les restrictions seront maintenues jusqu'à février de l'année 2007, après évaluation de la situation hydrique. Une nouvelle feuille de route, rappelons-le, a été mise en marche par le département de Sellal afin de faire face à la sécheresse des six mois écoulés. Il s'agit, entre autres mesures de prévention, d'imposer des restrictions sur la distribution de l'eau. Le secteur agricole consomme annuellement un taux qui avoisine 60 à 70% des eaux superficielles. Quant aux ménages, «les restrictions ne seront pas draconiennes, mais permettront une gestion et une économie de l'eau meilleures», avait annoncé le ministre. Par ailleurs, les ménages bénéficieront d'un quota non réduit durant les trois jours de fête. A Mascara, Abdelmalek Sella la inspecté, hier, entre autres projets, le désenvasement du barrage de Fergoug. D'une capacité de 17 millions de m3, le taux d'envasement est de 6 millions de m3 de boue. Il est préconisé le dragage permanent de l'infrastructure et la réalisation d'un bassin de ralentissement des boues. Il est question aussi, d'après le ministre, de redéfinir les ressources hydriques de la wilaya et les mobiliser pour le secteur de l'agriculture. Quant à l'alimentation en eau potable, la wilaya bénéficiera d'une interconnexion à partir du barrage de Gargar à l'est de Relizane. Tandis que cette capitale de l'Ouest se contentera d'une alimentation à partir de la mégastation de dessalement qui est d'une capacité de 500.000m3. Les besoins d'Oran sont évalués à 300.000m3/j.