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La FAF et la DTN marginalisées
50 «TALENTS» VONT ÊTRE REGROUPES
Publié dans L'Expression le 08 - 08 - 2005

Cette opération ne pourra ni plus ni moins qu'entraver l'action de la FAF.
Lors de son passage au forum d'El Moudjahid, lundi dernier, le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Yahia Guidoum, a annoncé la prospection à travers des tournois interquartiers de jeunes footballeurs dont les 50 meilleurs seront regroupés en permanence au lycée sportif de Draria, dans un premier temps.
Par la suite, ces «50 talents» comme il s'est plu à les qualifier, seront versés dans la première école nationale de football qui va être construite à Koléa.
«Ces jeunes qui seront suivis régulièrement et préparés en conséquence, formeront une grande équipe nationale dans quatre ans».
En tant que ministre des Sports, M.Guidoum a le droit de s'intéresser aux affaires du football qui ne peuvent cependant, être gérées que par la fédération et les ligues.
Or, d'après sa déclaration, il semble s'ériger comme un ministre du football qui veut s'occuper même de la formation et de la préparation d'une équipe nationale. Cette annonce de la prospection de «50 talents», on aurait aimé qu'elle soit faite par le président de la FAF, le patron du football algérien. Ce dernier aurait expliqué que cela entrait dans le programme d'action de la DTN. Mais, il y a moins d'un mois, M.Mohamed Raouraoua, le président de la FAF et Meziane Ighil, le DTN étaient intervenus dans une conférence de presse et ils n'avaient jamais évoqué un tel projet. Un projet dont d'ailleurs, on ne voit pas l'importance. Il ne suffit pas de regrouper en permanence 50 jeunes, fussent-ils talentueux, pour penser un seul instant que dans 4 ans ils formeront une grande équipe nationale. La mise sur pied d'une telle équipe passe par un processus autrement plus long et plus difficile. Il passe tout simplement, par la mise en oeuvre d'une véritable politique de football. Or, regrouper des jeunes et leur donner les moyens de s'entraîner s'apparente à une opération de replâtrage, une sorte d'arbre que l'on veut placer sur le devant de la scène pour masquer une forêt d'imperfections. Le sauvetage de notre football ne peut être obtenu que par une remise en cause du système né du changement intervenu en 1989 lorsque les entreprises publiques ont retiré leurs billes du jeu. Si les clubs ont fait ce qu'ils ont voulu jusqu'à semer l'anarchie en matière de gestion dans la discipline c'est parce que les pouvoirs publics ont fermé les jeux. Il est vrai que ces derniers ont eu fort à faire durant la décennie noire du terrorisme au point de négliger toute notion de contrôle et de mise en garde. Mais la paix civile revenue, a-t-on assisté à du changement? On n'en a pas l'impression. Les présidents de clubs passent toujours pour des nababs auxquels on ouvre toutes les portes et qui se permettent de jongler avec l'argent public dans des opérations de transferts de pseudo-joueurs dont on a parfois du mal à penser que ce sont des footballeurs. Dès 1989, il aurait fallu baliser le système et imposer des critères rigoureux pour accéder à un poste de responsabilité dans un club. Dès 1989, on aurait dû imposer un cahier des charges à ces clubs indiquant que la formation était une condition impérative à l'accès aux subventions et à l'argent des sponsors puisque ce dernier n'est autre qu'une aide indirecte de l'Etat. Dès 1989, il fallait penser à dégager des assiettes de terrain pour permettre aux clubs d'y installer leurs centres d'entraînement et de formation selon un plan de charges des plus rigoureux. On a absolument rien fait en ce sens.
Pis encore, on laisse les clubs agir encore à leur guise dans des transactions scandaleuses. Après cela, on dit que la fédération a échoué parce que l'équipe nationale n'est pas qualifiée à la CAN et à la coupe du Monde. Mais où vont ces clubs bien structurés, bien gérés portés sur la formation qui ont été capables de dégager une élite à même de former une équipe nationale compétitive? Il n'y en a pas. A partir de là le miracle est interdit, comme il est interdit de croire que 50 jeunes regroupés en permanence vont faire sensation dans 4 ans.
On aurait plutôt aimé entendre que l'équipe des moins de 21 ans , qui a participé aux récents Jeux méditerranéen d'Almeria soit suivie de près. Une équipe dont on aurait adjoint un Ziani, un Antar Yahia et un Belhadj, eux aussi encore jeunes.
La démarche ministérielle est assimilée à une opération parallèle à l'action de la FAF. C'était comme si on voulait démontrer que celle-ci était une incapable. M.Guidoum a affirmé lors du même forum d'El Moudjahid ne pas connaître grand-chose des affaires du football. Qui alors est allé lui suggérer une idée aussi saugrenue qu'il ne pourra ni plus, ni moins qu'entraver l'action de la FAF. On croyait que cette fédération allait avoir un centre de regroupement des équipes nationales à Sidi Moussa. Pour cela on a dérangé le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, pour qu'il procède à la pose de la première pierre. On a sensibilisé la Fifa qui a inscrit le projet dans ces objectifs et qui allait dégager une enveloppe en devises. Près de trois ans plus tard, on n'a rien vu venir du côté de Sidi Moussa au point où la Fifa a menacé de se retirer du projet. Des pays comme le Soudan et le Kenya qui ont commencé bien après l'Algérie, ont leur centre de regroupement et ont réceptionné l'argent de la Fifa.
Chez nous, on a raconté qu'en fait de centre de regroupement, il y aurait un centre de formation mais les fondations n'ont même pas été entamées, voilà qu'on annonce qu'une école nationale de football va être construite à Koléa au nez et à la barbe de la FAF.
Décidément au MJS on ne veut pas entendre parler d'une autonomie d'une fédération comme on ne veut pas d'une FAF forte.
Lorsqu'il est venu au MJS, M.Guidoum avait indiqué vouloir faire des fédérations des partenaires. Comment se fait-il qu'il ait changé de discours? Le MJS ne peut être fort que s'il a à ses côtés des fédérations et une FAF fortes. Celles-ci deviennent par la mise en place d'une gestion moderne de la discipline et par des équipes nationales compétitives. La FAF pour son malheur dispose d'équipes nationales faibles mais nul ne contestera le fait que dans sa gestion de tous les jours, dans les opérations qu'elle a enclenchées, les choses ont changé et dans le sens positif.
Quant aux EN faibles, les pouvoirs publics sont en grande partie responsables de cet échec pour ce qui a été dit plus haut dans ce commentaire.
C'est bien de dire qu'une fédération a échoué. Il serait bon pour une fois que ceux qui sont au-dessus d'elles avouent, eux aussi leurs carences.


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