Un zélé obscurantiste, au service de ses mentors transnationaux Au-delà de la fonction qu'incarne Nouria Benghebrit en sa qualité de ministre de la République, cette dame défend un projet de société qui fait peur aux islamistes. Les islamistes passent leur temps ces derniers mois à dire des sornettes et des vétilles. A défaut de concevoir une démarche fiable et concrète, ils versent dans l'animosité, l'anathème, l'insulte et des quolibets. C'est le cas du sinistre et funeste Hassan Aribi, un zélé obscurantiste, au service de ses mentors transnationaux, qui ont su le dresser tel un molosse contre des gens porteurs de projets, de visions et de paradigmes, en faisant dans l'invective et l'imposture sans apporter la contradiction et l'alternative susceptible d'élever le niveau et éviter de sombrer dans les abysses et les caniveaux. Cette somme d'hybridité nommée Hassan Aribi s'est attaquée à la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, en la qualifiant de «ministre de l'Education sans éducation», et d'«agent de la culture de Molière», (sic). Ses fiels se font propager sur la Toile, dégageant de la sorte, des odeurs venant d'une époque où la frénésie et la schizophrénie étaient et sont jusqu'à maintenant légion. Quand on s'attaque à un ministre sur des questions relevant d'une gestion frappée d'impertinence ou caractérisée par des attitudes en déphasage avec ce qui devrait se faire en termes de correctifs et d'amendement dans le but d'améliorer et de moderniser ladite gestion ou approche, cela est louable, voire mérite d'être soutenu mordicus. Mais quand les attaques s'amplifient de la manière la plus exécrable qui puisse exister, ça devient morbide et visant à nuire non pas uniquement à la personne, mais surtout à l'idée qu'elle véhicule et au projet qu'elle défend quant à l'école que l'on veut asseoir à une société livrée aux apprentis sorciers et aux «vigiles» de l'archaïsme et la régression. Au-delà de la fonction qu'incarne Nouria Benghebrit en sa qualité de ministre de la République, cette dame défend un projet de société qui fait peur aux islamistes. Un projet où l'esprit critique et le savoir sont hissés au rang du «sacré» et de la vertu, sans eux, la société n'avancera jamais et l'école ne saura trouver son salut. Hassan Aribi, un sous-fifre sans aucun attachement à la patrie et à son histoire ancestrale, un homme lige du président islamiste de la Turquie, à savoir Recep Tayyip Erdogan, attaque Benghebrit par rapport à une conception qui se veut comme négation du projet obscurantiste et archaïque de l'islam politique qu'il incarne de la manière la plus éhontée. Ces attaques ne semblent pas être l'oeuvre du seul Aribi; un personnage pétri d'incongruités et de grossièretés ne peut pas concevoir une stratégie diabolique qui soit, pour mener une campagne de dénigrement contre Benghebrit avec une synchronisation et maîtrise de timing. Cette cabale est montée par un «establishment» financé pour la circonstance pour faire échec à l'effort mené par Benghebrit dans l'objectif de rendre à l'école ses lettres de noblesse et rompre avec les méthodes d'enseignement qui mettent en avant la démarche glorificatrice et le parcoeurisme qui frise le mimétisme le plus burlesque. Les islamistes sont pris à contre-pied, puisque l'école qu'ils voulaient qu'elle reste dans leur giron en la maintenant dans une sphère le moins que l'on puisse dire, sclérosée, vient de leur échapper, c'est cette réalité nouvelle qui fait réveiller les démons de l'islamisme rétrograde contre la personne de Benghebrit et ce qu'elle représente comme projet de société résolument tourné vers la modernité et le progrès. Cette modernité de l'école dérange beaucoup les tenants de la pensée conservatrice incarnée par la mouvance islamiste. Cette mouvance est consciente que si l'école venait à subir une vraie refonte dans ses méthodes d'enseignement et pédagogiques, ce terreau échapperait alors aux islamistes qui l'utilisaient dans le sens qui sert leurs plans idéologiques pour mettre main basse sur ce sanctuaire du savoir et rempart par excellence de la République et de la citoyenneté, dans l'objectif de renforcer leur potentiel de recrutement comme c'est le cas pour la mosquée qu'ils ont transformée en un espace de prêches sous-tendant leur matrice islamiste qui s'identifie uniquement à leur conception nihiliste et d'intolérance. Hassan Aribi est en quelque sorte un chargé de mission comme d'autres islamistes dans la perspective de déjouer les efforts s'inscrivant dans une optique visant la réforme des piliers de la République à l'image de l'école et aussi les amendements qui vont dans le sens d'affranchir la femme et de la doter de plus de mécanismes susceptibles de lui permettre de jouer un rôle prépondérant au sein de la société et dans les institutions de la République. Les islamistes font recours à ce genre de tirs groupés non pas pour viser des personnes en tant que telles, mais une démarche et une conception faites de renouveau et de changement qui rompt court avec l'approche islamiste et islamisante de la société et de l'Etat. Les insultes proférées par le ténébreux Aribi envers Nouria Benghebrit, s'avèrent une démarche bien orchestrée par la nébuleuse intégriste en perte d'audience et soutien sur des questions brûlantes qui s'imposent comme défis à la société et à l'Etat comme la question de la modernité et le renouveau sociétal en s'insérant dans la dynamique universelle et civilisationnelle qui entraîne dans son sillage toutes les nations dignes de XXe siècle, un siècle des nanotechnologies et de la science raffinée.