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7 Algériens seront expulsés
TONY BLAIR ETABLIT DE NOUVELLES RÈGLES DANS LE «LONDONISTAN»
Publié dans L'Expression le 13 - 08 - 2005

Abou Qatada est concerné par les «nouvelles règles du jeu» tandis que Omar Bakri est indésirable dans la capitale anglaise.
Il semble bien que Tony Blair soit décidé à aller jusqu'au bout de sa politique d'extrader les éléments qu'il juge «turbulents, suspects ou nuisibles», quitte à s'aliéner une bonne moitié des magistrats britanniques, très sourcilleux, malgré tout, de respecter les lois en vigueur. En affirmant, au lendemain des attentats du 7/7, que «les règles du jeu vont changer», Blair lançait un avertissement clair, qu'il a tout de suite mis en pratique.
Première conséquence: dix étrangers ont été arrêtés par la police britannique. Ces dix personnes, dont sept Algériens, ont été interceptées à Londres, Luton et Leicester. Pour le moment, on ne connaît pas encore le nom des Algériens, mais on devine qu'il s'agit d'anciens activistes du GIA et du Gspc résidant à Londres dont les noms ont été donnés par les autorités algériennes à Scotland Yard, dans le cadre des nouvelles actions de lutte antiterroriste et des protocoles de coopération en la matière.
Le coup de filet semble bien être le prélude à une mesure d'expulsion imminente. Pour le moment, le Home Office n'a donné aucun détail sur les personnes arrêtées et a refusé d'indiquer vers quels pays ils pourraient être expulsés, et c'est le directeur de l'Observatoire islamique Youcef Al-Serri qui avait fait état de la présence de 7 Algériens parmi les dix. Une autre source a révélé que les trois autres étrangers arrêtés seraient un Marocain, un Syrien et un Jordanien.
Cependant, dans cette nouvelle vague d'arrestations opérées à Londres, le nom de Abou Qatada ressort de manière remarquable. De son vrai nom Omar Mahmoud Othman Abou Omar, Abou Qatada est très connu des Algériens pour avoir pendant de longues années soutenu dans le bulletin Al Ansar les actions du GIA, qu'il devait, en 1997, laisser tomber définitivement pour se placer une année plus tard en faveur du Gspc.
Abou Qatada, personnage controversé à Londres, est une des références de la salafiya djihadiste et un des quatre «ténors» du «Londonistan» (le milieu londonien radical, ndlr), avec Abou Hamza El-Misri, l'ancien imam de la mosquée salafiste londonienne de Finsbury Park, détenu à la prison de haute sécurité de Belmarsh depuis quelques mois, Abou Mossab El-Souri et Omar Bakri Mohamed, le Syro-Libanais fondateur du mouvement Al-Mouhadjiroun.
La communauté algérienne établie au Royaume-Uni est estimée à quelque 400.000 ressortissants installés notamment à Londres, Luton, Leicester, Birgham et Glasgow, est une communauté qui s'est intégrée dans la vie quotidienne britannique. La majorité des islamistes s'y sont installés à partir de 1992 en tant que demandeurs d'asile politique, après l'interruption du processus électoral, en janvier 1992 et ont pris femme. Aujourd'hui, dix ans plus tard, c'est pratiquement une communauté qui bénéficie des égards des lois britanniques.
Abou Qatada a été notamment cité dans le procès du Franco-Algérien Djamel Beghal, dont il serait un des chefs spirituels. Né à Bethléem en Cisjordanie, Abou Qatada est la bête noire de son pays d'origine, la Jordanie, qui l'avait condamné par contumace, en 2000, à 15 ans de réclusion criminelle aux chefs de conspiration d'attentats contre les touristes israéliens et américains lors des célébrations du millénaire.
Décrit comme une des référence doctrinales d'Al Qaîda en Europe, Abou Qatada, qui vit en Grande-Bretagne depuis 1993, avait été arrêté au lendemain des attentats du 11 septembre, puis relâché, après six mois de détention. Depuis sa libération, il ne rate plus une seule occasion pour dénoncer les assassinats de civils à New York, Madrid et Londres.
Cependant sur son site Internet, très prisé par les islamistes radicaux, c'est un djihadiste hors pair, théoricien de la guerre sans merci contre les judéo-croisés et leurs alliés arabes, qui appelle les musulmans au «djihad total».
Le prédicateur Omar Bakri a résolu lui-même son propre problème d'extradition. Il a devancé tout le monde et est allé à Beyrouth, d'où il affirme que «désormais il souhaiterait y vivre». Résidant à Londres depuis 1986, Omar Bakri, imam d'origine syro-libanaise, fondateur d'Al-Mouhadjiroun, s'est notamment illustré au lendemain des attentats antiaméricains du 11 septembre, qualifiant Ben Laden d'«homme de bien» et les kamikazes de «19 hommes magnifiques».
«Menace pour la sécurité nationale» est désormais la nouvelle formule lancée par Blair pour expulser tout personnage douteux, suspect ou susceptible de représenter un danger public, et les magistrats devront en tenir compte.
Mais les avocats britanniques et les ONG commencent déjà à faire pression sur Londres et affirment que la justice anglaise doit continuer à fonctionner normalement: «Tout auteur de délit est sanctionné, mais on ne sanctionne pas sur la base de craintes, d'appréhension et de présomptions. Nous sommes au Royaume-Uni, la plus vieille démocratie du monde, non aux Etats-Unis, et nous sommes à Londres, c'est-à-dire dans une ville respectueuse des droits de l'homme, et non à Guantanamo, en marge des lois», avertissent-ils depuis deux jours.


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