L'amélioration de la situation sécuritaire du pays explique le retour en force de nos émigrés. Près de deux millions d'Algériens établis à l'étranger se sont rendus, durant cette saison estivale, dans leur pays natal, en vue de passer leurs vacances. Ce chiffre confirme le retour de l'enthousiasme de notre communauté vivant en Europe et aux Amériques par rapport notamment aux années précédentes. Ainsi, cet été aura été le signe d'une réconciliation entre l'Algérie et ses émigrés. Il faut dire que le rush de cette année a eu pour première conséquence le retour de l'ambiance d'antan qui tranche avec la période des années 90 où le pays vivait une grave crise. L'amélioration de la situation sécuritaire, additionnée à l'amélioration des prestations de services tant des douanes et de la police des frontières, que des compagnies nationales de transport aérien et maritime, ont manifestement encouragé les émigrés à reprendre «la destination Algérie». Et pour cause, l'Entmv a renforcé sa flotte par deux car-ferries. Le Tassili II, au mois de novembre 2004 et El Djazaïr II au mois de juin dernier. Ce dernier, dispose d'une capacité de 1300 passagers et est capable d'embarquer 300 véhicules. Avec ce navire, l'Entmv a renforcé ses rangs par un troisième bateau de haut de gamme. De son côté la compagnie Air Algérie a elle aussi amélioré ses services, tout en garantissant à ses clients des voyages agréables. Par ailleurs, l'amélioration des conditions sécuritaires a bien porté ses fruits. Car c'est bien le retour massif d'un nombre important de compagnies aériennes étrangères qu'il faut souligner. L'Algérie est devenue une destination de prédilection. Des compagnies telles que Air France, Aigle Azur, Al Qataria, Iberia ont marqué leur retour en force. Et la dernière à rejoindre le bataillon c'est la compagnie aérienne allemande Lufthansa. Des vols en partance d'Alger vers diverses destinations sont organisés quotidiennement. Outre, la joie des retrouvailles, et ces moyens d'aisance mis à la disponibilité de nos émigrés. On s'interroge, en revanche, sur l'apport qu'apportent nos émigrés à l'économie du pays. Sachant bien que ces derniers reviennent au pays avec des valises bourrées d'euros et, dans une moindre mesure, de dollars. Des sommes qui devraient, si elles sont exploitées de manière efficiente, donner un important souffle à notre économie. Hélas! la réalité donne une autre image. C'est presque le contraire qui s'exerce actuellement car ces millions d'euros sont régulièrement «engloutis» dans le marché parallèle, autrement dit, le marché noir de la finance. Ainsi, le côté cour du retour des émigrés tient justement dans le fait que le rapport filial qu'ils ont avec leur pays ne dépasse pas le seuil du sentimental. Réellement, les Algériens établis à l'étranger apportent de l'ambiance, sans plus. Au plan économique, par contre, les émigrés boostent le marché parallèle.