Anders Samuelsen La réouverture de la chancellerie danoise est la première halte du programme de travail de Anders Samuelsen à Alger. Les relations entre l'Algérie et le Royaume du Danemark repartent de plus belle. La réouverture, hier, de la chancellerie danoise à Alger, fermée depuis 2010, est le premier acte qui s'écrit dans cette nouvelle page. Les chefs de la diplomatie des deux pays, respectivement Anders Samuelsen et Abdelkader Messahel, ayant présidé la cérémonie, se sont accordés à dire que c'est un grand jour. Il l'est pour M. Anders Samuelsen, dans la mesure où cette démarche renforcera sans nul doute dans les jours prochains les relations bilatérales sur tous les plans. Et il l'est aussi selon Abdelkader Messahel, en ce sens que cette réouverture témoigne «de l'intérêt accordé par le Royaume aux liens historiques unissant les deux pays et la volonté de ce dernier de renforcer les relations bilatérales au pluriel». Aussi, il faut dire que la réouverture de la chancellerie danoise est la première halte du programme de travail du diplomate danois à Alger. Ce dernier devait rencontrer, en effet, en fin d'après-midi d'hier, en tête-à-tête son homologue Abdelkader Messahel. L'hôte d'Alger devait se déplacer aussi en compagnie du ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, à Boufarik dans la wilaya de Blida pour la pose de la première pierre du complexe algéro-danois de fabrication des médicaments. Samuelsen présidera par ailleurs aujourd'hui à l'hôtel El Aurassi, le forum d'affaires algéro-danois, et ce avant de clôturer sa visite par un entretien avec le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Pour rappel, la visite du diplomate danois intervient une année après celle effectuée par son prédécesseur, Kristian Jensenen. La visite de celui-ci qui aurait balisé le terrain pour celle de Anders Samuelsen a été qualifiée, rappelons-le, des deux côtés, d'une visite de réconciliation. Elle a eu lieu en effet après un froid qui aurait caractérisé depuis 2005 les relations entre les deux pays, suite aux incidents qu'ont provoqués les caricatures moqueuses d'un caricaturiste danois sur le prophète Mohammed (Qsssl). L'Algérie officielle a dû, suite à la pression de la rue, boycotter les produits danois. L'économie du Danemark est basée sur le commerce extérieur. La perte de ses parts du marché en Algérie n'est pas le seul événement que le Danemark a regretté, souligne les observateurs. Le Royaume danois aurait aussi perdu en Algérie un partenaire de marque. Le partage des deux pays pour des positions concernant plusieurs questions dans le monde en est la raison. Les deux Etats ont en commun, font observer des spécialistes, plusieurs points. Ils refusent de s'ingérer dans la politique des pays tiers. Les deux gouvernements oeuvrent ensemble au sein des Nations unies pour la résolution de plusieurs questions en suspens dans le monde. En outre, les deux pays, indique-t-on, peuvent être du point de vue du partenariat complémentaires. L'Algérie disposant de plein d'atouts inexploités, a besoin de l'expérience et du savoir-faire danois pour bâtir son économie. Tandis que le Royaume du Danemark qui, en raison de la petitesse de sa superficie et la saturation de son marché, a besoin de partenaires de rang tels que l'Algérie. Il est à noter que le Royaume du Danemark est leader dans plusieurs industries, dont celle des équipements, du médicament, ainsi que dans l'agriculture. A ce propos, il y a lieu de dire que le forum d'affaires qui aura lieu aujourd'hui entre les hommes d'affaires des deux pays sera une opportunité pour débattre des mécanismes pouvant booster cette coopération. L'Algérie, qui a résolument déclenché la bataille de la diversification de son économie, ne sera que gagnante, soulignent des économistes.