Elle aurait souhaité que le président Bouteflika parle de l'officialisation de la langue amazighe. Le Parti des travailleurs (PT) a exprimé, hier, par la voix de sa porte-parole Mme Louisa Hanoune, son soutien et son appui au projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale prôné par le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Mme Louisa Hanoune a appelé, lors de son discours de clôture de l'université d'été de l'organisation des jeunes du PT, au rétablissement d'une paix durable en Algérie. Pour elle, la réconciliation nationale constitue la solution idoine. «C'est un grand pas vers la mise en oeuvre effective d'une paix durable et définitive qui constitue un préalable pour le raffermissement de l'unité nationale», dira-t-elle. Elle a insisté sur l'ouverture d'un large débat sur la réconciliation nationale en donnant toutes les chances à toutes les parties concernées sans exception, «même à ceux qui ont été à l'origine de la crise, notamment Ali Benhadj». Ils peuvent, selon elle, contribuer à la réussite du projet de réconciliation nationale et au succès du référendum fixé pour le 29 septembre prochain. «La paix qui ne permet pas à tous les Algériens et les Algériennes d'exprimer leur opinion librement reste insuffisante.» La porte-parole du PT a indiqué qu'elle aurait, toutefois, souhaité que le président Bouteflika parle de l'officialisation de la langue amazighe qui, selon elle, fermera la porte d'une autre crise, celle de la Kabylie.Elle a rappelé, dans son discours, que le PT a toujours appelé à l'instauration et la consolidation de la paix. Mme Hanoune n'a donc pas caché sa satisfaction quant aux décisions annoncées dans le discours du chef de l'Etat, en estimant que le projet de charte a eu le mérite d'embrasser toutes les questions épineuses qui touchent le fond de la crise et d'aborder tous les dossiers en suspens, notamment ceux des disparus. «Ces mesures n'existaient pas dans le projet de la concorde civile qui a, certes, réduit la violence mais n'a pas instauré la paix. Ces mesures marquent ainsi un tournant très important pour l´avenir du pays.» Le peuple algérien n'aspire à rien d'autre qu'au retour de la paix et de la stabilité au pays et nous ne pouvons pas nous opposer à toute initiative de paix, a-t-elle ajouté.Aussi, la première responsable de cette formation a considéré que le projet est une solution pour traiter les stigmates de la décennie de sang et de feu, une occasion pour faire taire le langage des armes et préserver une République unie. «Il vient, poursuit-elle, tourner résolument la page sombre de la dernière décennie et permettre à l'Algérie de retrouver paix, stabilité et sécurité mais aussi relever les défis du développement national. La paix et la réconciliation nationale sont la condition pour empêcher le chaos. Il est grand temps donc d'ouvrir un large débat sur les différentes questions qui alimentent l'actualité nationale pour déterminer les véritables causes de la crise.»