Le débrayage a été assez peu suivi dans les hôpitaux du pays Le collectif représentant cette catégorie de médecins, a entamé la première semaine de sa grève cyclique, les 27 et 28 mars derniers. Des médecins spécialistes se sont joints au mouvement de protestation qui ponctue le secteur de la santé depuis des mois. Ainsi, le nouveau collectif, qui prétend représenter cette catégorie de médecins, a entamé la première semaine de sa grève cyclique, les 27 et 28 mars derniers. Selon l'un des médecins résidents au CHU Mustapha Pacha, le débrayage a été assez peu suivi dans les hôpitaux du pays. Cela dit, explique-t-il, ces réticences sont à mettre sur le compte de l'émergence du Camsa, lequel, pour l'heure, n'en est qu'à sa première tentative. Ainsi, au-delà du nombre d'adhérents à la grève, les animateurs du Camra font savoir que pour le moment, «tout ce qui importe est la dénonciation de la répression policière dont ont fait l'objet et ne cessent de le faire, les médecins résidents». Mais encore, l'indifférence des autorités face aux préoccupations des spécialistes qui ont été interdits de tenir leur assemblée constitutive à Constantine et à Tipasa. Autre point sur lequel a mis l'accent le Camra: celui de l'amélioration des conditions de travail de l'ensemble des médecins, en assurant en premier lieu, la sécurité dans les établissements de santé. Les médecins spécialistes poursuivront leur grève cyclique cette semaine, en assurant bien évidemment, le service minimum. A la grogne des médecins résidents et spécialistes, les internes se sont mobilisés en force, mercredi dernier, en participant en masse à un sit-in organisé par le collectif «Caima», aux côtés du reste des contestataires. Eux aussi réclament, entre autres, que le statut de l'interne soit enfin défini. Il n'est par ailleurs, pas exclu que le mouvement de protestation déclenché par les internes en médecine, s'étende davantage prochainement. L'ensemble des contestataires évoque «l'inaction et l'inertie de la tutelle, qui selon eux, refuse de soulever un dialogue dans les règles de l'art». Pour sa part, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui a insisté sur le fait qu'il n'est aucunement possible de dispenser le médecin spécialiste de l'obligation d'effectuer le service civil. Car cela ne dépend pas de son bon vouloir et dépasse son champ d'action, a-t-il fait savoir. S'agissant de la suppression du caractère obligatoire de ce service, comme demandé par les médecins résidents, il a avancé que le fait d'abroger cette obligation, reviendrait à aller contre la stratégie engagée par le gouvernement, dont le but est d'assurer une couverture sanitaire pour toutes les régions du pays. D'un autre côté, il a indiqué que le dialogue finit toujours par payer. Avançant dans ce sens, que la série de réunions qui se sont déroulées entre les représentants de son département et les médecins résidents ont été fructueuses et ont débouché sur des compromis et des solutions, en réponse à certains points de la plate-forme de revendications de ces derniers. Il dira que pour ce qui est de l'amélioration de la formation dispensée aux médecins résidents, ses services ont proposé la création d'une commission mixte composée de son ministère et de celui de l'enseignement supérieur. Pour leur part, les médecins résidents reprochent à la tutelle de ne pas donner assez de garanties pour les dissuader de poursuivre leur grève illimitée.