Le secteur de la santé est en passe de pulvériser le record du nombre de collectifs professionnels qui recourent au mouvement de débrayage, pour faire entendre leurs revendications socioprofessionnelles respectives. En fait, le secteur placé sous l'autorité du Pr Mokhtar Hasbellaoui surclassera ainsi celui placé sous le contrôle de Mme Nouria Benghabrit. Ainsi, les médecins généralistes exerçant dans le secteur public viennent de s'organiser en Collectif autonome des médecins généralistes algériens (Camga). Les médecins généralistes activant dans les CHU, les EPHS, les EPH ou dans les EPSPS emboîtent, ainsi, le pas aux autres professionnels de la santé organisés en Camra pour les résidents, Caima pour les internes et Camsa pour les spécialistes. Les animateurs du Camga plaident pour l'amélioration des mêmes conditions professionnelles portées aussi bien par les spécialistes que les résidents et les internes. Selon le Dr Messabih, les généralistes du secteur public, qui sont au nombre de 35 000, revendiquent, entre autres, l'application d'un nouveau statut du médecin généraliste et l'amélioration des conditions générales d'exercice au sein de l'établissement hospitalier. Le Camga revendique également l'exercice du droit syndical garanti par la loi 90/02, puisque les autorités compétentes refusent de délivrer au Camga l'autorisation pour la tenue de l'assemblée générale constitutive. "La Drag refuse de nous donner l'autorisation", précisera notre interlocuteur qui ajoutera que "le collectif autonome des généralistes compte organiser un sit-in suivi d'une grève cyclique. D'ailleurs, il n'est pas exclu d'organiser un mouvement de protestation avec nos confrères spécialistes". La multiplication de menace de mouvements de protestation dans le secteur de la santé risque de provoquer une paralysie générale des hôpitaux. H. H.