M.Soltani souhaite que ce projet se traduise réellement et le plus tôt possible sur le terrain. Tout comme ses alliés, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) prend à bras-le-corps le projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Le soutien apporté à ce projet est indéfectible. «La charte pour la paix et la réconciliation nationale réglera les différents aspects de la crise et marquera une nouvelle étape dans l'histoire de l'Algérie», a affirmé, mercredi dernier, le président du MSP, M.Boudjerra Soltani, lors de son passage sur les plateaux de l'émission «El Hadath» (L'événement) de la Télévision nationale. Dans son analyse, le leader de ce parti islamiste recule de dix pas en arrière. Le début du dénouement de la crise plonge ses racines en plein centre du tourbillon de la violence qui a secoué l'Algérie, exactement en 1995. M.Soltani a indiqué que «la démarche présidentielle est un aboutissement logique dans le processus de règlement de la crise par l'Etat, commencé en 1995 par la loi de la rahma, passant par la loi sur la concorde civile en 1999 et arrivant enfin au projet de charte pour la paix et la réconciliation en 2005». C'est en fait une machine à engrenages où le mouvement de chaque roue engendre de facto celui des autres roues. Cependant, le chef de file de la mouvance islamiste en Algérie, M.Soltani, souhaite que ce projet se traduise réellement et le plus tôt possible sur le terrain. Quelle est la vision de Soltani dans ce sens? Rien de plus simple pour lui: «le projet de la charte se traduira par des décrets exécutifs pour définir les modalités de son application». Pour le président du MSP, «le peuple algérien est convaincu que la violence et l'affrontement n'ont fait, par le passé, qu'aggraver la situation et menacer l'unité du peuple», affirmant cependant que «la sécurité, la stabilité et le développement global du pays, sont maintenant les aspirations majeures du peuple algérien». A propos du différend qui, à en croire certaines langues, continue de sévir au sein de l'Alliance présidentielle concernant le projet de la charte, Boudjerra Soltani en a apporté un démenti formel. «Parmi les objectifs essentiels de la création de l'Alliance présidentielle en février 2004, était le soutien indéfectible au processus de réconciliation nationale, prôné par le programme du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika», a rassuré le chef du MSP à ce propos. Concernant le dossier des disparus, M.Soltani a suggéré «une réhabilitation morale» des concernés ainsi que leurs familles, insistant «sur le rôle des valeurs religieuses du peuple algérien pour clore ce dossier définitivement». Il a, en outre, prévu une «participation massive» des citoyens lors du référendum du 29 septembre prochain, qualifiant ce rendez-vous d'«occasion historique, qu'aucun Algérien n'a le droit de rater», afin, a-t-il dit, «d'arrêter définitivement l'effusion du sang et réconcilier le peuple algérien avec lui-même». M.Soltani a appelé les Agériens à ce propos, à voter massivement en faveur du «oui», afin que le peuple, a-t-il soutenu, «se consacre exclusivement à la reconstruction et au développement du pays».