Deux événements ont défrayé la chronique ces derniers jours aux Etats-Unis: l'incarcération de la journaliste du New York Times, Judith Miller, et les propos gravissimes du révérend conservateur Pat Robertson, qui avait déclaré, hier, qu'il y avait une possibilité pour les Etats-Unis d'éliminer le président vénézuélien Hugo Chavez. L'ancien candidat à l'élection présidentielle américaine en 1988, avait fait ces déclarations sur sa chaîne de télévision Canal 700 au moment où le président Chavez se trouvait en visite officielle à Cuba. Les déclarations de Robertson qui seront aussitôt démenties par la Maison-Blanche, imputent au président Chavez d'utiliser son pays comme un refuge pour les communistes du monde entier et des groupes islamistes extrémistes. Ces propos ont été par ailleurs, démentis par le secrétaire d'Etat à la Défense, Donald Rumsfeld, mardi dernier, qui a affirmé que les Etats-Unis n'ont jamais utilisé de genre de pratique. Les mêmes déclarations ont aussi été condamnée par les grands leaders religieux, notamment les catholiques, qui se sont carrément démarqués de cette sortie qui, d'après eux, n'engage que son auteur. Les propos de Pat Robertson n'ont pas manqué de provoquer une réaction musclée de la part de l'ambassadeur du Venezuela aux Etats-Unis. Pour ce dernier, de tels propos ne sont pas innocents et pourraient présager d'un complot contre le président Chavez. Il est enfin utile de rappeler que ce n'est pas la première fois que le président vénézuélien fait l'objet d'attaques acerbes de l'administration américaine. Cette dernière a même été accusée d'être derrière le soulèvement de l'opposition vénézuélienne qui a failli venir à bout du président Chavez.