img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P180415-18.jpg" alt="Des résultats "corrects" en 2017 malgré une crise sévère" / En évoquant les prévisions pour l'année en cours, le Premier ministre a affirmé que «l'année sera sans aucun doute meilleure» sur les plans économique et social. Ahmed Ouyahia a présenté hier le bilan des réalisations du gouvernement en 2017 sous la direction du président de la République, tout en donnant des prévisions pour l'année en cours. Le Premier ministre, qui animait une conférence de presse au CIC, a commencé par affirmer que l'année 2017 a été une des années les plus difficiles pour le pays sur le plan économique, mais les résultats réalisés restent «corrects». Il en veut pour preuve le montant total des investissements réalisés qui est de 3500 milliards de dinars (environ 30 milliards de dollars). A cela doit être ajouté 50% de ce montant d'investissements dans l'économie parallèle. Ce qui a conduit à une croissance hors hydrocarbures de 3,7% selon l'Office national des statistiques. Malgré le fait que la croissance du secteur des hydrocarbures a été négative (-2,7%), l'Algérie a enregistré une croissance globale de 2,2% pour l'année 2017. Revenant sur le taux de chômage, Ahmed Ouyahia fait état d'un total de 563.000 postes d'emplois créés durant l'année 2017, ce qui a permis de maintenir le taux de chômage qui n'a enregistré, malgré les difficultés financières que 0,1% de hausse pour être de l'ordre de 11,7%. Tout en rappelant que le Fonds de régulation des recettes (FRR) a expiré l'année dernière ce qui a eu des conséquences directes sur le budget d'équipement, le Premier ministre a expliqué les raisons du recours au financement non conventionnel qui s'est élevé en 2017 à 2200 milliards DA affirmant que cela a permis d'assainir les créances de l'ordre de 700 milliards DA et d'équilibrer la balance. Il a tenu à souligner à ce propos que toutes les prévisions sur un risque d'une explosion de l'inflation en raison de ce financement se sont avérées fausses car l'inflation en Algérie est en courbe descendante. Elle est passée de 6,4% en 2016 à 5,5% en 2017 pour atteindre 4,9% en février 2018. En évoquant les prévisions pour l'année en cours, le Premier ministre a affirmé que «l'année sera sans aucun doute meilleure» sur les plans économique et social et cela pour plusieurs raisons, dont l'augmentation par l'Etat du volume des budgets comme celui de l'équipement qui va passer de 2500 milliards DA (2017) à 4100 milliards DA (2018). Il est aussi question de la dynamique que connaissent l'économie et l'investissement depuis le deuxième semestre de 2017 et les premiers mois de l'année en cours où il est prévu la levée du gel pour la réalisation de plus de 1500 projets d'un coût global de 260 milliards DA. Ahmed Ouyahia a cité également la bonne pluviométrie enregistrée jusqu'à présent présageant un bon rendement agricole. Tenant à détailler l'investissement de l'année en cours, Ahmed Ouyahia précise que l'Agence nationale de développement des investissements (Andi) a enregistré quelque 5000 nouveaux projets d'investissements où, pour certains, l'Etat est associé. Comme à titre d'exemple, le complexe sidérurgique d'El Hadjar qui vient d'entrer en partenariat avec un groupe émirati ou encore le projet d'association.de quatre entreprises qui va coûter 6 milliards de dollars, mais permettra de doubler la production du phosphate, dans la wilaya de Tébessa. Sur la décision de l'Etat de limiter les importations, Ahmed Ouyahia a expliqué que cela a offert davantage de marchés nationaux aux opérateurs locaux.