Hanoune rappelle que «le putsch orchestré par la droite oligarque brésilienne en usant d'une mesure qui a consisté en la destitution de l'ex-présidente Dilma Rousseff en 2015 est le même qui s'est exprimé en Algérie». La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a animé une conférence de presse se voulant «exclusive» et consacrée à l'ex-président brésilien emprisonné, à savoir Luiz Inacio Lula da Silva. Donc, c'est une rencontre avec les médias empreinte d'un caractère de solidarité et aussi un moment pour élucider les enjeux qui se manifestent de façon grave et qui menacent le monde en général et l'Algérie en particulier. Louisa Hanoune s'est adressée vertement au président de la République fédérale du Brésil, Michel Temer, soulignant que «le Parti des travailleurs d'Algérie vous adresse cette lettre de protestation concernant l'emprisonnement de l'ancien président Inacio Lula en violation de la Constitution brésilienne. Cette arrestation arbitraire ne fait que porter atteinte à la démocratie en privant les citoyens du Brésil du droit d'élire eux-mêmes leur président», a asséné la secrétaire du PT à l'adresse du président brésilien, Michel Temer. Hanoune rappelle que «le putsch orchestré par la droite oligarque brésilienne en usant d'une mesure qui a consisté en la destitution de l'ex-présidente Dilma Rousseff en 2015 est le même qui s'est exprimé en Algérie et durant la même année que les mesures de démantèlement de la nature sociale de l'Etat algérien», sans pour autant qu'elle donne plus de précisions quant à ce putsch d'ordre politique au Brésil, alors qu'en Algérie, ce scénario, du moins dans sa version politique intimement lié à l'institution présidentielle ne s'est pas du tout manifesté ni n'a été exprimé comme c'est le cas au Brésil. La secrétaire générale du Parti des travailleurs a essayé d'abonder dans le sillage de l'évolution politique que connaît le Brésil dans le but de faire la comparaison avec l'Algérie en indiquant que «les tentations putschistes sont plus que jamais présentes en Algérie, même si le président de la République n'a pas été ciblé dans sa personne à travers ce coup d'Etat, toutes les instituions du pays ont été spoliées par la caste des oligarques et les lobbies au service du capitalisme impérialiste visant par la même la dislocation de l'Etat social et le déclenchement d'une guerre sociale sans précédent contre les couches populaires et aussi les acquis de la Révolution nationale», a mentionné Louisa Hanoune. Hanoune a profité de ce point de presse consacré à la solidarité avec l'ex-président brésilien emprisonné, Inacio Lula, pour dénoncer le projet de loi de la santé publique en débat au Parlement. Dans ce sens, la secrétaire générale du PT qualifie ce projet de «dangereux et de grave, il menace l'Etat social qui se verra complètement disloqué pour le compte des lobbies qui exercent dans le secteur privé», et d'ajouter que «les hôpitaux publics et la Cnas seront complètement ruinés par cette loi qui fait allusion à la gratuité des soins dans la forme, mais les mécanismes que véhicule ce projet de loi sont en totale contradiction avec le principe de la gratuité des soins. Ce projet de loi s'il sera adopté favorisera le privé qui tirera profit de la Cnas en termes de charges et ses retombées ne seront que dangereuses pour des couches populaires», a martelé Louisa Hanoune. La secrétaire générale du PT envisage la semaine prochaine d'aborder ces questions qui ont trait à la situation sociale du pays durant la rencontre qui se fera avec les élus régionaux de son parti pour évaluer l'action qui a été menée il y a de cela deux mois consistant à collecter des signatures qui seront rendues au président de la République dans la perspective d'annoncer des élections en 2019 pour élire une Constituante. Dans ce sens, Louisa Hanoune avait déclaré que «ce système en place est le seul vrai danger pour le pays, parce que c'est lui qui ouvre la porte au danger extérieur et il n'organisera jamais des élections libres et démocratiques».