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Pitié pour les malades!
DANGEREUSE EVOLUTION DU CONFLIT MEDECINS RESIDENTS- MINISTÈRE DE LA SANTE
Publié dans L'Expression le 28 - 04 - 2018

Si les médecins résidents refusent d'entendre raison, alors oui, ces derniers doivent être réquisitionnés par l'Etat
Le Camra semble prendre du plaisir en retournant les arguments avancés par les ministères de la Santé et du Travail et même par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, contre leurs auteurs. Il rappelle que le statut d'étudiant pour les médecins résidents les place hors de portée de toute réquisition, juridique ou administrative.
La nécessité fait loi. La décision du ministère de la Santé de réquisitionner le personnel médical, après l'annonce des médecins résidents, en grève depuis plus de cinq mois, de cesser toute activité de garde et de service à partir de ce dimanche, se justifie à plus d'un titre car il n'est juste pas admissible que nos hôpitaux ferment! Si les médecins-résidents refusent d'entendre raison alors oui, ces derniers doivent être réquisitionnés par l'Etat et ils doivent répondre présents. A bien voir, il est malheureux d'en arriver là et de constater que des personnes sages et avisées, dans les deux camps en conflit, ne soient pas arrivées à un terrain d'entente. Mais comment peut-on arriver à une entente lorsque la bataille syndicale se transforme en un défi où il doit y avoir un gagnant et un perdant. L'obstination des médecins-résidents malgré les concessions accordées par la tutelle en est la preuve. Ces derniers affirment ne pas reculer avant l'abrogation du service civil. Un point parmi tant d'autres dans leur plate-forme de revendications qui a été satisfaite presque dans sa totalité. D'habitude, les syndicalistes défendent l'approche qui considère que le déclenchement d'une grève doit obligatoirement répondre à une stratégie visant à faire valoir des revendications professionnelles. Cette stratégie se base sur la négociation, le credo de l'action syndicale.
Or, la négociation permet d'arracher le maximum de points revendiqués auprès de la tutelle, mais jamais la totalité. Dans la grève observée par les médecins-résidents, il semble bien qu'il ne s'agisse plus d'une action syndicale, mais d'un jusqu'au-boustisme dont les conséquences sont d'une gravité extrême. Ces derniers sont décidés à tourner le dos à leur mission première et défient leur tutelle ainsi que l'Etat. Dans un communiqué rendu public, le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) annonce son refus d'obtempérer à la réquisition administrative exigée par le ministère de la Santé et avance les raisons avec une note d'ironie. Le syndicat semble s'amuser en retournant les arguments avancés par le ministère de la Santé, du Travail et même par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, contre leurs auteurs. Il rappelle alors que le statut des médecins résidents, dont la révision est exigée depuis 5 mois, est celui d'étudiants et donc dénué de la qualité de salarié ou de fonctionnaire, ce qui les place hors de portée de toute réquisition, juridique ou administrative. «Nous rappelons à qui de droit que le «service minimum», tel que juridiquement défini par les articles de la loi 90-02 du 6 février, est uniquement applicable aux seuls 'travailleurs''. Or, nous ne disposons pas de la qualité de fonctionnaires, ni même celle de travailleurs salariés au sens de la loi 90-14 du 2 juin 1990» écrit le Camra ne manquant pas de souligner que la décision de la tutelle de recourir à la réquisition est une reconnaissance de «leur importance capitale et la nécessité absolue de leur présence au sein des centres hospitalo-universitaires pour leur bon fonctionnement». Et il est à se demander si en reconnaissant l'importance du rôle d'un médecin résident dans un hôpital, donne à ce dernier le droit de faire de la surenchère? Et c'est exactement ce qu'il fait actuellement.
Car, les médecins résidents ont porté une plate-forme de revendications contenant plusieurs points et avaient raison de le faire. Ils ont exigé un logement décent lors d'une affectation à l'intérieur du pays et un plateau technique fonctionnel pour mener à bien le geste médical, et ce sont là des revendications qui relèvent des besoins primaires ne devant d'ailleurs même pas figurer sur une liste de revendications. Ils ont demandé l'autorisation du regroupement familial pour les couples de médecins résidents et l'introduction de mesures incitatives ou encore le droit de bénéficier des oeuvres sociales, le droit de bénéficier d'une journée pédagogique et ce sont également, des revendications légitimes. Cependant en ce qui concerne la demande d'annulation du service civil, là il y a à dire. La première question qui doit être posée est celle de savoir si les habitants des zones reculées en Algérie ne sont pas des Algériens à part entière? Car si l'Etat répond favorablement à l'exigence des médecins résidents, il va, à ne pas en douter, léser ces citoyens. Ces derniers n'auront pas les mêmes droits d'accéder aux soins que leurs concitoyens des régions du nord. Autre question: le médecin, formé pendant vingt cinq ans par son pays qui lui assure un enseignement gratuit, n'a-t-il pas des devoirs envers ce pays? Un devoir qui pourrait se traduire dans l'accomplissement du service civil. Faut-il rappeler le célèbre appel de John Kennedy à des citoyens américains «ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays»? Et au-delà de ce devoir envers la patrie, le médecin ne prête-t-il pas le serment de Hippocrate où il promet et jure «de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux»? Ne s'engage-t-il pas également lors du serment «à donner mes soins à l'indigent et à quiconque me les demandera»? Les médecins-résidents vont-ils se rappeler ce serment et répondre aux cris de douleur des malades qu'ils soient au nord du pays ou dans les zones les plus reculées?


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