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Le référendum sans conditions
LE MAROC MIS AU PIED DU MUR PAR LE CONSEIL DE SECURITE DE L'ONU
Publié dans L'Expression le 29 - 04 - 2018

Le Maroc doit s'incliner devant la résolution de l'ONU
Le fait que deux Etats, la France et le Maroc, aient tenté de fourvoyer le Conseil de sécurité en cherchant à faire prévaloir la prétendue «solution» de l'autonomie s'est heurté à la vigilance de la Russie et de l'Ethiopie qui ont justifié le droit du peuple sahraoui à une solution juste.
La dernière résolution du Conseil de sécurité sur le rôle de la Minurso au Sahara occidental aura donné du fil à retordre aux membres de l'instance, mais au final elle a été recadrée dans le strict sillage des résolutions antérieures, de sorte qu'elle réaffirme sans détour le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et enjoint au Maroc et au Polisario de reprendre les négociations «sans conditions préalables et de bonne foi», sous les auspices du secrétaire général de l'ONU, pour la tenue du référendum.
Avant son adoption, elle a donné lieu à des débats vigoureux, la rédaction des Etats-Unis ayant été quelque peu orientée par la partie favorable aux thèses marocaines, ce qui a eu pour conséquence d'irriter la Russie et l'Ethiopie qui ne pouvaient admettre un texte «défavorable à la partie sahraouie» et de surcroît en rupture avec les attendus précédents du Conseil de sécurité. Au final, peu importe l'interprétation que veut faire accroire le Maroc de cette résolution et seul compte le fait qu'elle bénéficie du soutien des Etats membres à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental». Ce qui implique que le Conseil de sécurité invite sans détour les deux parties au conflit, à savoir le Royaume du Maroc et le Front Polisario «à reprendre dans les meilleurs délais, leurs négociations directes» en vue de la tenue du référendum dont est chargée la Mission de l'ONU au Sahara occidental (Minurso). Celle-ci a vu son mandat renouvelé pour six mois, ce qui constitue un désaveu cinglant des entraves et des manoeuvres sans cesse dressées jusque-là par le Maroc dans l'exercice de sa mission. Et ce n'est pas par hasard que l'instance supérieure onusienne a apporté son «appui» à l'envoyé personnel du SG de l'ONU dont la tâche première est d'organiser précisément les négociations entre les deux parties au conflit, afin de concrétiser la convocation du référendum d'autodétermination.
Quant à l'invite adressée aux pays voisins pour contribuer à la convocation et à la tenue de ces négociations, elle n'a d'autre sens que celui d'apporter une aide constructive à la concrétisation de ce référendum, de manière à sortir des actions dilatoires et des faux-fuyants exploités depuis des décennies par la partie marocaine.
Le fait que deux Etats, la France et le Maroc, aient tenté de fourvoyer le Conseil de sécurité en cherchant à faire prévaloir la prétendue «solution» de l'autonomie s'est heurté à la vigilance de la Russie, de l'Ethiopie et de la Suède qui ont justifié le droit du peuple sahraoui à une solution juste et respectueuse de ses droits légitimes dont ont voulu faire table rase les partisans de la thèse marocaine.
Conscient des freins et des coups bas auxquels la Minurso n'a pas cessée d'être confrontée de la part du Maroc, le Conseil de sécurité a décidé de revoir la copie en octobre prochain pour un inventaire des progrès accomplis et, le cas échéant, des mauvaises volontés affichées car il faut dire que tant le secrétaire général de l'ONU que la Minurso ont alerté maintes fois sur les difficultés, les entraves et les chantages auxquels les soumet le Royaume du Maroc dans le but de jouer perpétuellement la montre. Les Etats membres favorables au plein exercice de la mission onusienne n'ont pas manqué d'exprimer leur agacement face au blocage persistant du processus de paix et ils veulent désormais suivre pas à pas la reprise des pourparlers sous l'égide de la Minurso.
Pour Mme Amy Tachco, la coordinatrice politique auprès de la mission américaine à l'ONU, le moment est venu d'agir. «Notre objectif, a-t-elle dit, est d'envoyer deux messages: le premier est qu'il ne peut plus y avoir de statu quo concernant la Minurso et le Sahara occidental. Le deuxième est qu'il est maintenant temps d'apporter notre appui, notre plein appui à l'envoyé personnel Kohler dans ses efforts pour faciliter les négociations avec les parties au conflit. Les Etats-Unis soulignent la nécessité d'avancer vers une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui garantit l'autodétermination du peuple du Sahara occidental», a ajouté la diplomate américaine, affirmant qu'«il était temps de voir des progrès vers une solution politique après 27 ans de statu quo». Estimant que la Minurso aurait dû finir son travail il y a longtemps, elle considère la responsabilité du laisser-aller incombe au Conseil de sécurité qui a laissé «le Sahara occidental devenir un exemple typique de conflit gelé».
A l'opposé, on retrouve évidemment la France qui considère que «le renouvellement (de la Mission) pour six mois qui vise à maintenir la mobilisation du Conseil en appui au processus politique, doit rester une exception» car cela risque de «perturber la gestion et la planification des ressources de la Minurso». Une gestion et une perturbation qui, durant les dernières années, ont essentiellement résulté des obstacles dressés par le Royaume du Maroc. Il faut espérer que la communauté internationale veillera dorénavant au strict respect de la mission dont est investie la Minurso, avec au premier chef l'organisation du référendum qui reste le leitmotiv de son renouvellement par le Conseil de sécurité.


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