Le peuple refuse toute instrumentalisation de la crise vécue par l´Algérie par les milieux hostiles de l´intérieur et leurs relais à l´extérieur. L'Organisation non gouvernementale, Human Rights Watch (HRW), tente de remettre sur la table le dossier de l'ex-FIS dissous tout en critiquant le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale. Cette association, qui tente de s'ingérer dans les affaires intérieures de l'Algérie et de remettre en cause la souveraineté nationale, juge que cette charte contient des dispositions contradictoires avec les engagements internationaux de l'Algérie. Ces contradictions concernent, entre autres, la disposition de la charte qui écarte de facto toute réhabilitation politique des membres de l'ex-Front islamique du salut dissous. Aussi il est à se demander quel est l'intérêt de Human Rights Watch à voir l'ex-FIS réhabilité en cette période où le peuple algérien n'aspire qu'à vivre en et dans la paix? Or, il est clair que le peuple a surabondamment tiré les leçons des dangers mortels qui accompagnent l´instrumentalisation de la religion à des fins politiques. Aussi, le peuple refuse toute instrumentalisation de la crise vécue par l´Algérie par les milieux hostiles de l´intérieur et leurs relais à l´extérieur. Dans son rapport intitulé «L'impunité au nom de la réconciliation» cette association n'admet pas que la charte dans ses dispositions prévoie «l'interdiction de tout exercice d'une activité politique, sous quelque forme que ce soit, aux responsables de l'instrumentalisation de l'islam». Le président de la République avait fait, dans son discours du 14 août annonçant un référendum pour le 29 septembre, allusion directement aux membres de l'ex-Front islamique du salut dissous. Ainsi cette ONG internationale qui a fait sien le slogan «défendre les droits humains à travers le monde» feint d'ignorer les tragiques conséquences subies par le peuple algérien de l'odieuse intrumentalisation des préceptes de l'islam. Or le parti dissous a toujours prôné la violence et n'avait jamais admis le principe démocratique considéré comme une «hérésie». Or, comme le stipule la charte, le peuple tout en étant disposé à la mansuétude ne peut oublier les tragiques conséquences de l´odieuse instrumentalisation des préceptes de l´islam, religion de l´Etat. Une instrumentalisation ayant coûté la vie à près de 150 000 personnes et engendré la perte 20 milliards de dollars à l'économie nationale. En recommandant de mettre fin aux restrictions «abusives» (sic) visant le droit des Algériens à former des partis politiques et éviter d´adopter de nouvelles restrictions qui vont dans le même sens, cette ONG tente implicitement de réhabiliter l'ex-FIS dissous. En outre HRW se contredit dans ses recommandations quand elle souligne que les critères relatifs à l´interdiction d´un parti politique, ou l´interdiction de toute activité politique faite à une personne, doivent être clairs et légitimes, par exemple «la pratique ou l´incitation à la violence». En outre, le parti dissous avait utilisé l'islam à des fins politiciennes. Et sur ce point, le chef de l'Etat n'est pas allé avec le dos de la cuillère en insistant surtout sur le fait que l'islam est la «religion de l'Etat». Une façon de réitérer la détermination de l'Etat en tant que puissance publique de ne pas laisser la politique se servir de cette constante de la République. Par ailleurs, la charte pour la paix et la réconciliation nationale vient à point nommé consolider la loi (modifiée et complétée) sur les associations et les partis politiques qui interdit toute utilisation de la religion à des fins politiques.