Les anciens cadres du parti Dalila Taleb, Ahmed Djeddai et Abdelmalek Bouchafa sont de retour Au plus fort de cette situation qui menaçait les Etats-nations, le FFS insistait sur la reconstruction du consensus national et la défense de l'unité du pays et de son indivisibilité. Le vieux parti d'opposition, à savoir le Front des forces socialistes (FFS), arrive tant bien que mal à faire sa mue sur un double plan. A la fois au niveau interne en se dotant de structures organiques nouvelles après avoir traversé une «zone de turbulence» après la fameuse crise des «statuts» pour réélire une nouvelle instance présidentielle qui avait connu une série de démissions, la dernière en date était celle du membre influent de cette instance, Ali Laskri qui a provoqué un véritable imbroglio au sein du FFS et sa base militante. Et au niveau extérieur, à savoir sa place sur l'échiquier politique national. Ce volet constituait un véritable défi pour les cadres et la direction du FFS, surtout après la disparition du père fondateur, le regretté Hocine Ait Ahmed et ce qu'il représentait comme poids et référence de premier ordre au sein de ce parti. Beaucoup d'observateurs politiques et les spécialistes de la sociologie politique prédisaient que la disparition du chef charismatique du FFS, Hocine Ait Ahmed, allait affecter les structures du parti et précipiter la fin d'une époque et la disparition en bonne et due forme de ce vieux parti qui a été créé à peine après le recouvrement de l'indépendance du pays, en 1963. Certes, la disparition de l'inénarrable Hocine Ait Ahmed est en elle un coup dur et sévère pour les militants du FFS et de son appareil dirigeant, mais le défi consistant à faire face à cette nouvelle situation a permis aux cadres du FFS de transcender les difficultés qui se pointaient avec acuité quant au redéploiement du parti sur l'échiquier national avec ce que cela implique comme prestation politique au plan électoral pour tester son audience et sa présence dans la scène politique. Le FFS a pu résister à des situations qui n'étaient pas du tout en sa faveur. Surtout que durant les derniers moments de l'existence de son chef, le parti avait décidé de faire face à la menace qui frappait et qui frappe toujours le pays par des velléités de déstabilisation et essayer de porter un coup à son unité nationale, le FFS était déterminé à défendre la souveraineté nationale du pays et de son indépendance en appelant à la vigilance contre les nostalgiques et leurs visées hégémoniques et néo-coloniales sous le fallacieux prétexte du «printemps arabe». Au plus fort de cette situation qui menaçait les Etats-nations, le FFS insistait sur la nécessité de la reconstruction du consensus national et la défense de l'unité du pays et de son indivisibilité. Cette sagesse politique avait permis au parti de gérer sereinement son «passage à vide» après la disparition de son chef, en s'adaptant avec les nouvelles donnes qui se profilaient comme défis devant lui. Les résultats sont là, ils parlent d'eux-mêmes. Les législatives et les locales de 2017 ont permis au FFS de se redéployer sur la scène nationale et avoir une place respectable sur l'échiquier politique. Au-delà de ce constat politique en rapport avec la prestation électorale de cette formation politique, il est à rappeler que le FFS n'a pas ménagé ses forces pour être plus proche des préoccupations des citoyens que ce soit au niveau de la société civile où le mouvement social à travers son soutien au mouvement syndical autonome où sa présence dans des luttes relevant des droits politiques et qui s'inscrivent aussi dans le cadre du combat pour les libertés démocratiques et tous les pluralismes. Ce redéploiement se justifie par rapport à l'approche adoptée par ce vieux parti de l'opposition qui a fait du consensus et du compromis et la tolérance une recette politique dans la perspective de trouver une issue salvatrice à la crise que traverse le pays. D'ailleurs, cette recette a été testée lors de la crise interne qui a secoué le parti, mais la détermination des cadres du FFS de faire prévaloir le compromis et le consensus en son sein avait pu juguler la crise organique et a permis à ce parti de ce renouveler et rassembler davantage d'énergies y compris celles qui étaient en dehors du parti après avoir été écartées pour des raisons relevant des aspects réglementaires du parti. Le FFS essaye d'apporter sa contribution politique dans tous ses aspects sociaux, culturels et syndicaux pour baliser le terrain pour une alternative démocratique et la réalisation d'un système fondé sur l'alternance et la pluralité démocratique.