Cette sortie met un terme aux supputations qui avaient annoncé un désaccord avec les principes du texte soumis à référendum. L'ancien président de la République, Ahmed Ben Bella, invité par le conseil scientifique de l'hôpital d'Oran pour animer une conférence de presse sur les effets de la mondialisation et les relations internationales a abordé, dans son intervention, le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale. M.Ahmed Ben Bella qui était accompagné du premier ministre de la Santé de l'Algérie indépendante et son compagnon de première heure au MDA, M. Mohamed Seghir Nekkache et du porte-parole du RND, a reconnu que la réconciliation nationale constitue la panacée aux maux dont souffre le pays, des maux qui ne sauraient connaître de solution sans la paix et la stabilité dira-t-il. «Les pays qui ont vécu ce genre de crises ont réussi à dépasser leurs effets en tournant la page sur les événements douloureux qu'ils ont vécus et en se réconciliant pour avancer au lieu de rester prisonniers des rancoeurs et des haines» dira-t-il. L'ancien président de la République qui avait animé la veille un meeting à Ghriss, dans la wilaya de Mascara, pour parler de la réconciliation nationale, a évoqué le cas de l'Afrique du Sud, de la France post-guerre mondiale et de l'Espagne franquiste pour étayer ses propos et défendre le projet de charte, un document qui porte en lui une «philosophie de pardon et de réconciliation qui pourrait participer à la refondation de l'unité de la nation ébranlée par des années de terrorisme qui ont favorisé la division et la naissance de suspicions entre les enfants d'un même peuple». L'entrée en scène de M.Ahmed Ben Bella pour soutenir le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale met un terme aux supputations qui avaient annoncé un désaccord avec les principes du texte soumis à référendum. En s'impliquant, il apporte sa caution à un projet qu'il a toujours défendu même durant les pires années de la crise. M.Ben Bella a évoqué également durant son intervention les effets pervers de la mondialisation et de la globalisation sur les équilibres économiques et sociaux du monde. Il n'a pas manqué de relever que cette dynamique ultralibérale a creusé le fossé entre les pays pauvres et les pays riches ce qui pourrait engendrer un motif de frustration chez les populations pauvres et constituerait une menace pour la sécurité et la paix, dira-t-il. Sur un autre registre, les comités de soutien au projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale se sont félicités de la réussite du meeting présidé jeudi au stade Zabana par le président de la République. Ces derniers, qui se sont constitués en coordination citoyenne présidée par l'ancien DAS d'Oran, M.Kada Hezil ont affirmé que le moment est venu d'investir le terrain afin de porter très haut le projet soumis à référendum. «Nous allons maintenant consacrer tous nos efforts à la campagne pour le projet.» L'objectif est de parvenir à faire accepter le principe de la revendication citoyenne à tous les électeurs que «nous approcherons car au-delà des étiquettes et des clichés, la réconciliation nationale est avant tout, un objectif et un rêve auxquels aspirent tous les Algériens», dira-t-il. Pour sa part, M.Zerrouki Mohamed qui a tracé un programme de rencontres avec des enfants de chouhada et des moudjahidine de la région d'Oran, a révélé qu'un plan de meeting sera élaboré pour porter très haut le projet de charte pour la réconciliation nationale.