L'accord concerne l'évacuation des terroristes dans la banlieue sud de Damas Le régime syrien avait lancé le 19 avril une offensive d'envergure contre la dernière poche de l'EI dans le sud de Damas, notamment à Yarmouk. Cette opération intervient moins de 24 heures après un cessez-le-feu entré en vigueur samedi dans la région contrôlée par l'EI. Des terroristes du groupe Etat islamique (EI), acculés dans une ultime poche dans le sud de Damas par les forces du régime syrien, ont commencé à être évacués hier vers le désert, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les médias officiels syriens ont toutefois exclu l'existence de tout marché avec le groupe terroriste. Ces premières évacuations font suite à l'entrée en vigueur samedi d'un cessez-le feu entre les forces armées du régime qui ont mené une vaste offensive durant plus d'un mois contre cet ultime bastion jihadiste dans la capitale et Daesh, selon l'OSDH. Il concerne notamment des combattants de l'EI présents dans le camp palestinien de Yarmouk, qui est devenu un quartier de Damas, et à Tadamoun. Les médias syriens ont cependant démenti toute évacuation d'un autre quartier, celui de Hajar al-Aswad, mais ils n'ont pas spécifiquement mentionné la situation à Yarmouk et Tadamoun. ́ ́Six bus sont entrés dans la nuit de samedi à dimanche dans la zone sous le contrôle de l'EI pour transporter des combattants du groupe et leurs familles avant de se diriger à l'aube vers la badia syrienne (désert) ́ ́, où le groupe tient encore quelques territoires, a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. ́ ́Les bus sont à l'heure actuelle au niveau de la ville de Palmyre (centre) ́ ́, a-t-il précisé. Ils se dirigent vers l'est de la Syrie. ́ ́Ce matin, d'autres bus sont également entrés dans le camp de Yarmouk, 26 bus sont désormais stationnés à l'intérieur ́ ́, a poursuivi M. Abdel Rahmane, indiquant que ́ ́la majorité des personnes à bord des bus sont, pour l'instant, des civils ́ ́. Cette opération intervient moins de 24 heures après un cessez-le-feu entré en vigueur samedi à midi dans la région contrôlée par l'EI. Le régime syrien avait lancé le 19 avril une offensive d'envergure contre la dernière poche de l'EI dans le sud de Damas, pour reprendre les quartiers de Tadamoun, Hajar al-Aswad, Qadam ainsi que le camp palestinien de Yarmouk. Les affrontements ont fait 62 morts parmi les civils et 484 morts parmi les combattants, dont 251 victimes au sein des forces loyalistes, selon l'OSDH. En reprenant les dernières poches tenues par l'EI à Damas, le régime contrôlerait l'ensemble de la capitale et ses environs, pour la première fois depuis 2012. Mais une évacuation négociée des terroristes pourrait donner lieu à de nombreuses critiques comme celle qui avait eu lieu en août 2017, depuis le Liban voisin. La coalition internationale menée par les Etats-Unis est engagée aux côtés des forces kurdes et arabes des FDS, au nord de la Syrie, dans des combats contre Daesh. Soutenue par les artilleries des forces américaines et françaises, les combattants arabes et kurdes cherchent à progresser dans l'ultime bastion du groupe Etat islamique (EI) dans la province orientale de Deir Ezzor (est), selon une ONG. Les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenus par les raids aériens de la coalition internationale menée par Washington, ont lancé début mai la phase ́ ́finale ́ ́ de leur offensive contre l'EI. Elles sont positionnées à l'est du fleuve Euphrate qui coupe en deux la province de Deir Ezzor, alors que les forces pro régime sont postées à l'ouest. ́ ́Des combats acharnés ont lieu dans les environs du village de Hajine ainsi qu'autour de celui de Baghuz ́ ́, conquis il y a une semaine par les FDS, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La coalition anti jihadiste a annoncé le 3 mai sur Twitter que des soldats français participaient aux opérations contre l'EI dans la vallée de l'Euphrate. ́ ́Au début de l'opération, les soldats américains et français avaient davantage recours aux raids aériens mais l'artillerie a pris la relève au fur et à mesure de la progression des troupes ́ ́, a indiqué M. Abdel Rahmane. Selon lui, l'opération a lieu ́ ́en coordination avec les forces irakiennes stationnées de l'autre côté de la frontière pour repousser toute tentative d'infiltration ou de fuite des jihadistes ́ ́. Trois grands villages restent encore sous contrôle de l'EI dans cette zone: Hajine, Soussa et Al-Chaafa. Les troupes américaines et françaises sont déployées ́ ́dans des bases militaires érigées par Washington autour des principaux champs pétroliers de la région, notamment celui d'Al-Omar ́ ́, l'un des plus grands de Syrie. Défait par les multiples opérations militaires, l'EI ne contrôle plus que moins de 3% du territoire syrien, selon l'OSDH. Il est présent dans des poches désertiques du centre et de l'est ainsi que dans le sud de Damas.