La frénésie de l'achat a tendance à se poursuivre au grand détriment des caisses de l'Etat. 4e jour du Ramadhan et la courbe des achats des consommateurs reste ascendante. Cette frénésie de l'achat avait sa raison d'être à la veille et au premier jour du mois de jeûne, mais passé cette période, cela devient de l'insensé. Une virée vers certains marchés, supérettes et autres commerces du détail de la capitale pousse à croire que le consommateur achète sans aucune retenue. Chercher une explication à cette frénésie de l'achat devient intéressant à savoir. Selon des experts qui se sont penchés sur la question, ces derniers attribuent cette frénésie à des facteurs psychologiques «incitant des jeûneurs à imiter leurs congénères de façon irréfléchie, indépendamment de leurs moyens». Ces derniers soutiennent également,toujours à propos de la frénésie de l'achat, que beaucoup de familles algériennes s'y résignent, car considérant les dépenses faites pendant le mois de Ramadhan comme incompressibles quand bien même cela dépasse leur pouvoir d'achat. Autrement dit dans beaucoup de ménages, on achète sans compter et parfois au-delà. Autre facteur et non des moindres qui incite le consommateur à acheter: le matraquage publicitaire en cette période et auquel les consommateurs ne peuvent y échapper. Les entreprises affichent ostensiblement des produits alimentaires avec l'estampillage d'usage «Ramadhan Moubarak». Et du coup, on serait tenté de dire que ces annonces commerciales, conçues spécialement pour le Ramadhan, semblent avoir plus de résonnance auprès des consommateurs. Comme il faut souligner dans ce sens que dans nos grandes surfaces on met en évidences les promotions spécial Ramadhan En d'autres termes, le sentiment de faim occasionné par le jeûne aiguise les appétits et rend les jeûneurs plus audibles aux messages subliminaux des annonceurs. Ce qui se traduit par une surconsommation chez la population, voire même du gaspillage. Et sur ce point, il y a lieu de s'attarder. Et pour cause: combien de familles constatent au quotidien d'avoir acheté le même produit, l'un par le père et l'autre soit par la même personne où un des enfants. Des cas pareils il en existe sans compter en cette période. Un gâchis énorme que l'on peut vérifier à vue d'oeil. Le volume des ordures ménagères passe facilement du simple au triple. Un surplus de gaspillage des plus déplorables du fait que certains produits alimentaires sont faits à partir de matières premières importées à coups de devises étrangères. En clair, un gaspillage qui coûte cher à l'Etat. En définitive, il est grand temps que les consommateurs freinent quelque peu leur propension à acheter sans limite car il y va non seulement de leur santé, mais aussi de l'économie du pays. Et sur ce dernier point le gaspillage coûte grandement cher aux caisses de l'Etat. Car il (l'Etat) continue à s'accommoder à une consommation frénétique et boulimique qui s'accentue particulièrement pendant le mois de Ramadhan.