En sa qualité de parti majoritaire, le FLN se dit concerné plus qu'un autre par le projet du président. Le défi que s'est lancé le FLN d'être à l'avant-garde de la réconciliation nationale n'est vraisemblablement pas un slogan. Environ 7000 participants, entre militants, sympathisants, élus locaux et parlementaires, sont attendus aujourd'hui à la Coupole du complexe olympique Mohammed-Boudiaf, lors du meeting qu'animera le secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem. Cette rencontre qui sera organisée sous le slogan: «Elus du FLN avec la démarche de Paix et de réconciliation nationale» s'apparente à une démonstration de force du vieux parti envers ses compagnons de l'Alliance présidentielle, le RND et le MSP, et surtout envers ses détracteurs. Une course a été lancée notamment entre les partis de l'alliance pour s'approprier le projet du président au lendemain de son annonce par le chef de l'Etat. Avant même que le président annonce le contenu de son projet de charte pour la paix et la réconciliation, le parti majoritaire s'est dit favorable à «tout projet de réconciliation» et son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, a affirmé que «rien ne se fera sans le FLN». Le meeting de la Coupole s'ajoute aux centaines d'autres organisés par les cadres du parti à travers le territoire national. «Cette rencontre, la première du genre, s'inscrit dans le cadre du soutien à la démarche du président de la République et pour la réussite du projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale proposé à référendum le 29 septembre prochain» note une déclaration dans laquelle est soulignée la qualité «de leader» du FLN sur la scène politique nationale. «Considérant le fait que le FLN a été le premier parti a avoir appelé à une réconciliation nationale, et considérant qu'il jouit de la majorité absolue au niveau des instances élues lors des dernières consultations électorales, il est de ce fait concerné et interpellé plus qu'une autre formation politique pour la réussite du référendum prochain.» Aussi, le FLN a-t-il mobilisé ses instances, ses cadres et ses militants dans la campagne d'explication des objectifs de la charte pour la paix et la réconciliation et convaincre les citoyens à «voter massivement pour ce projet afin d'en finir définitivement avec la décennie noire». Et pour joindre l'utile à l'agréable, le FLN consacrera une partie de cette mega-rencontre à l'évaluation des «réalisations» effectuées dans la structuration du parti depuis le déroulement du 8e congrès. Le renouvellement des structures, l'évaluation de la campagne sur la réconciliation, les perspectives de l'après-réconciliation et un débat sur les élections partielles en Kabylie, auxquelles il va participer, sont autant de sujets qui seront abordés. Il faut noter, par ailleurs, que la rencontre d'aujourd'hui «vient couronner une série de rencontres régionales qui se sont déroulées depuis juillet dernier».