Amnesty rappelle que les forces d'occupation israéliennes ont détruit des milliers de vies, soumettant des hommes, des femmes et des enfants palestiniens à «des années d'angoisse et de traumatisme à cause de leur politique profondément discriminatoire...». La destruction illégale par les forces d'occupation israéliennes d'un village palestinien et le transfert forcé de ses habitants constituent un «crime de guerre», a affirmé l'organisation des droits de l'homme, Amnesty International (AI). L'ONG a appelé, dans un communiqué, les forces d'occupation israéliennes à annuler «immédiatement» le projet de destruction du village bédouin palestinien de Khan al Ahmar et l'expulsion forcée des personnes qui y vivent, après que la destruction du village ait été autorisée par la justice israélienne la semaine dernière. «La décision scandaleuse de la Cour suprême qui autorise l'armée israélienne à détruire totalement le village de Khan al Ahmar est un coup terrible pour ses habitants qui mènent depuis près de 10 ans une campagne et un combat devant la justice pour rester sur leurs terres et conserver leur mode de vie», a déclaré Magdalena Mughrabi, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'AI, citée par le communiqué. Elle a affirmé que la destruction de ce village «ne serait pas seulement cruelle, elle représenterait aussi un transfert forcé, ce qui constitue un crime de guerre». Amnesty rappelle que les forces d'occupation israéliennes ont détruit des milliers de vies, soumettant des hommes, des femmes et des enfants palestiniens à «des années d'angoisse et de traumatisme à cause de leur politique profondément discriminatoire consistant à refuser dans un premier temps de délivrer des permis de construire et à ensuite raser au bulldozer les habitations, les écoles et les installations pour les troupeaux». Il est noté que le village Khan al Ahmar compte environ 180 habitants, et est entouré par plusieurs colonies israéliennes illégales, à l'est d'El Qods occupé. Ses habitants se battent depuis plus de 60 ans pour conserver leur mode de vie dans leur village, mais ils ont toujours été «harcelés» par les forces de l'occupation israéliennes qui leur font subir des pressions pour les déplacer, souligne l'organisation humanitaire..»Au lieu de sanctionner systématiquement les Palestiniens qui ont construit des bâtiments sans permis qu'ils n'obtiennent jamais, les Israéliens devraient cesser de construire et d'étendre les colonies illégales en Cisjordanie, à titre de première étape en vue du retrait des civils Israéliens qui vivent dans ces colonies», a ajouté l'ONG. Elle affirme également que la décision de détruire ce village est un «précédent extrêmement dangereux», appelant aux respect du droit international et à l'abandon de tout projet de transfert forcé des habitants de Khan al-Ahmar.