La journaliste belge a été purement et simplement interdite d'accès aux studios d'enregistrement de l'institution européenne. La journaliste belge Layla Haddad-Lefèvre, auteure de la fameuse vidéo attentatoire à l'Etat algérien, enregistrée dans les locaux de l'Union européenne, risque de perdre son accréditation auprès des instances européennes, après que le Parlement européen eut qualifié son comportement de «manoeuvre malveillante». De fait, l'UE se désolidarise totalement de l'acte commis par la journaliste d'une petite chaîne de télévision, «Hiwar TV». Recevant l'ambassadeur d'Algérie auprès de l'Union européenne, Amar Belani, le chef de cabinet du président du Parlement européen, Diego Canga Fano «a exprimé ses regrets suite à cet incident», rapporte un communiqué de l'ambassade. Le haut fonctionnaire européen a révélé à l'ambassadeur d'Algérie qu' «une enquête interne» a été diligentée par ses services pour faire la lumière sur cette action illégale, au regard des règlements de l'institution européenne, en la matière. L'investigation qui n'a pas été longue a conclu au fait que «Mme Haddad-Lefèvre a délibérément enfreint les règles internes de l'institution et a abusé de la confiance des opérateurs du plateau de télévision du Parlement européen en dissimulant ses intentions malveillantes», souligne le communiqué de l'ambassade d'Algérie à Bruxelles, citant les propos du directeur de cabinet du Parlement européen. Suite à cela, la direction générale de la communication au Parlement européen a adressé «une lettre d'avertissement» à Mme Haddad-Lefèvre, apprend-on de même source. La batterie de sanctions ne s'est pas arrêtée au simple avertissement, puisqu'on apprend que la journaliste belge a été purement et simplement interdite d'accès aux studios d'enregistrement de l'institution européenne. Cette suspension a pris effet, le 6 juin dernier et ne sera pas levée de sitôt, puisque la direction de la communication de l'EU entend faire comparaître Mme Haddad-Lefèvre «devant une commission appelée à statuer sur son accréditation». Cette instance aura pour principale mission d'amener Mme Haddad-Lefèvre à «rendre compte de ses agissements irresponsables». Le propos de la plus haute instance législative de l'UE est on ne peut plus clair et ne laisse aucune place au doute, quant à sa volonté de sanctionner Mme Haddad-Lefèvre pour son comportement comparable à une action «d'imposture politique». User des armoiries d'une puissance étrangère pour attenter à la dignité d'un pays souverain n'est, ni dans les moeurs journalistiques ni dans les usages diplomatiques. En remettant sèchement la journaliste à sa place, l'UE a rétabli les choses et réduit la manoeuvre de la journaliste à sa vraie nature, c'est-à-dire «malveillante» et «irresponsable». Le communiqué de l'ambassade d'Algérie à Bruxelles a souligné que Amar Belani a «pris acte de ces explications ainsi que des mesures adoptées en vue de mettre un terme à cette manoeuvre malveillante». Rappelant enfin que c'est sur instruction du ministère des Affaires étrangères, que l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, Amar Belani, a effectué «une démarche pressante» auprès de M. Diego Canga Fano. On retiendra de cet épisode malheureux de «gangstérisme politico-journalistique» que certains n'hésitent pas à franchir toutes les lignes rouges pour se faire voir. En l'occurrence, Mme Haddad-Lefèvre a réussi à se faire voir par quelques millions d'internautes, mais qui, au final ne retiendront de cette dame, que son goût pour la supercherie.