Si pour Béjaïa, la conférence nationale sur l'avenir du mouvement ouverte aux compétences politiques, scientifiques et culturelles, demeure l'unique moyen de donner un saut qualitatif à une lutte pacifique, pour Tizi Ouzou, elle est tout simplement non compatible avec le contexte. Le rejet de la conférence nationale par la Cadc de Tizi Ouzou à l'issue de son dernier conclave tenu à Ath Zmenzer et le conditionnement de la Cicb du principe du rejet de toute consultation électorale à la concertation avec les parties concernées seront les principaux points qui susciteront, sans aucun doute, des débats houleux lors du prochain conclave de l'interwilayas qui aura lieu les 27 et 28 du mois en cours, à Sidi Aïch. Connaissant le poids de ces deux wilayas au sein du mouvement citoyen et, partant, de leurs positions contradictoires, sur ces deux options particulièrement, tout porte à croire que ce conclave finira en queue de poisson. Le rejet de la conférence nationale par la Cadc de Tizi Ouzou, paraît, à première vue, comme une réponse indirecte à la Cicb qui n'avait pas donné son accord sur le principe du rejet des élections lors du dernier conclave de l'interwilayas de Souk el-Tenine. Une position qui n'a d'ailleurs pas évolué d'un iota depuis, puisqu'elle a été reconduite telle quelle à l'issue du conclave d'Amizour. Si pour Béjaïa, la conférence nationale sur l'avenir du mouvement ouverte aux compétences politiques, scientifiques et culturelles, demeure l'unique moyen de donner un saut qualitatif à une lutte pacifique, pour Tizi Ouzou, elle est tout simplement non compatible avec le contexte. Ces deux positions diamétralement opposées seront difficilement conciliables d'autant plus qu'elles interviennent dans une conjoncture marquée par la reprise des émeutes et les interpellations qui ont suivi. Cette nouvelle situation, née après la rencontre du 6 décembre entre le Chef du gouvernement et les délégués dialoguistes contestés, a créé aussi un certain malaise parmi les animateurs du mouvement citoyen qui restent encore divisés entre la nécessité de maintenir la pression sur les autorités pour la libération des détenus et celle de consacrer l'essentiel des efforts à la satisfaction des revendications contenues dans la plate-forme d'El-Kseur. Si pour l'heure, l'ensemble des wilayas est d'accord sur la saisine des instances internationales dans les prochains jours ainsi que pour décréter Yennayer, jour de l'an berbère, journée fériée, il n'en demeure pas moins que les propositions de perspectives évoquées, constitueront la pierre d'achoppement de ce prochain conclave qui risque, à en croire des sources proches de la Cicb, de ne pas avoir lieu à cause de l'inexistence d'une coordination stable à Sidi Aïch, à même de prendre en charge les préparatifs de ce conclave. D'ores et déjà, certaines coordinations de la Cicb ont implicitement exprimé leur désaccord sur le choix du lieu et ont une intention franche de ne pas y prendre part. En tout état de cause, le conclave extraordinaire qui s'ouvre ce matin au Théâtre régional de Béjaïa, aura à clarifier toutes les incertitudes liées à cette rencontre.