L'Organisation a été marquée, hier, par un duel politique entre le FLN et le RND. Pas moins de 767 délégués, représentant les 48 wilayas, ont assisté, hier, à ce rendez-vous à l'hôtel El-Aurassi. Cette rencontre a été marquée par la présence d'une forte délégation ministérielle chapeautée par M.Benflis, Chef du gouvernement. M.Belbachir, le secrétaire général de l'Onec, a été le premier à prendre la parole. Il n'a pas manqué de «disséquer» les dossiers chauds occupant les devants de la scène internationale. Evoquant les événements de Kabylie, il a tenu à saluer le dialogue entre le gouvernement et les «représentants» des ârchs. «Nous sommes pour un dialogue sérieux, responsable et transparent.» Et d'ajouter: «Nous dénonçons la violence et le fanatisme menaçant la solidarité nationale.» L'Organisation a toujours été présente dans les moments critiques de l'Histoire du pays, explique M.Belbachir et ce, afin de «mettre en échec les complots ourdis par des mains étrangères, mais aussi par des Algériens qui ont beaucoup à gagner de la déstabilisation du pays». Notre orateur a été longuement applaudi par la salle en touchant à un sujet aussi important que sensible à savoir la loi sur le chahid, «un texte qui permettra la protection des droits et devoirs de cette catégorie», mais cela est tributaire de la volonté des politiciens de lever les verrous sur certains articles clés de cette loi. Evoquant la Guerre de Libération, il a soulevé l'opportunité d'écrire l'Histoire du pays en mettant en exergue les aspects négatifs et positifs. L'objectif: faire barrage aux tentatives de manipulation venant de l'intérieur et de l'extérieur. Il a, par ailleurs, émis le voeu que les tortionnaires français, accusés de crime contre l'humanité, soient jugés pour leurs crimes ignobles. Sur un autre plan, l'organisation a soutenu les réformes initiées par le Président de la République, touchant plusieurs secteurs, tels que l'éducation, la justice et l'économie. Pour ce dernier, M.Belbachir dira: «L'Algérie n'a d'autre choix que d'ouvrir son marché sur l'économie mondial», allusion aux derniers accords signés entre l'Algérie et l'Union européenne. La loi sur la concorde civile était aussi à l'ordre du jour. Elle a permis le retour de la paix et la démocratie dans le pays, et le constat de M.Belbachir est que «l'Etat doit investir davantage dans la prise en charge des familles des victimes du terrorisme», a-t-il expliqué. M.Benflis a été le deuxième intervenant. «Je m'adresse à vous en tant que Chef du gouvernement et fils de ce pays, cher dans le coeur de tout le monde», précise-t-il. Dans sa brève communication, il a tenu a rendre hommage aux martyrs de la Guerre de Libération et à l'Organisation nationale des enfants de chouhada. Le chef de l'Exécutif a mis en exergue l'opportunité de promouvoir la culture du dialogue sans exclure aucune partie. Il a appelé, par ailleurs, les Algériens à soutenir le programme de relance économique. «Nous invitons maintenant le ministre de la Justice à prendre la parole», dira un organisateur, mais M. Ouyahia a tenu à préciser, lors de sa communication: «J'interviens en tant que secrétaire général du RND», ce qui a fait penser à tout le monde que Ouyahia est en pleine campagne électorale. Après le RND, ce fut au tour du FLN de prendre la parole, il était officiellement représenté par un membre du parti. L'organisation a été convoitée, hier, par un duel politique entre le FLN et le RND. Quant à M.Belbachir, il a tenu à préciser que son organisation apporte son appui à tout parti travaillant pour le bien de l'Algérie.