La présidente du tribunal n'a pas été bercée par les déclarations des mis en cause. Le forfait, accompli à la fin du mois de décembre 2013, a été tissé de toutes pièces à partir du quartier populaire El Hamri, dans un bus. Peine capitale. Telle est la sentence requise par l'avocat général près le tribunal d'Oran à l'encontre de quatre individus accusés d'avoir perpétré un homicide volontaire avec préméditation contre la personne de l'homme d'affaires oranais, en l'occurrence Lachaâchi Badreddine. Les accusés, jugés en fin de journée de lundi dernier, ont, selon l'acte d'accusation, accompli leur forfait dans le bureau de la victime, situé dans l'enceinte de l'unité de production de chewing-gum sise rue Soufi Zoubida, ex-Boulanger, à l'ouest de la ville d'Oran. Le crime, accompli à la fin du mois de décembre 2013, a été tissé de toutes pièces à partir du quartier populaire El Hamri, tandis que ses séquences ont été montées à l'intérieur d'un bus de marque Isuzu et dont le motif était de commettre un larcin en accaparant le magot emmagasiné par ladite unité, des suites de ses activités commerciales. Les mis en cause, dont l'un d'eux possède un casier judiciaire déjà noirci, ont, alors, mis à exécution leur plan en se déguisant en agents de la Sonelgaz dépêchés sur les lieux pour vérification des installations de ladite unité. Cette affaire, ayant défrayé la chronique locale, a nécessité deux bonnes années d'investigations. Elle a impliqué quatre prévenus, tous jeunes: K.Kh. âgé de 38 ans, B.A., 37 ans, M.B.M., 30 ans et H.M., 25 ans. Elle a été tournée, alors que d'aucuns, pas moins l'agent de gardiennage du lieu du crime, ne s'attendaient pas à un assaut donné, furtivement, en plein jour le 29 décembre 2013. Les quatre individus, ayant accompli leur forfait, ont pris tout leur temps sans se soucier, de prendre la fuite à bord d'une voiture de marque asiatique. Les justiciers ayant pris l'affaire en main, en particulier la présidente du tribunal, n'a pas été bercée par les déclarations des mis en cause. Pour peu que justice soit rendue, semble-t-elle vouloir dire à travers ses questions en quête d'autres vérités. D'ailleurs, ces derniers n'ont laissé aucun point au hasard en prenant en compte tous les éléments constitutifs du dossier judiciaire. Et parmi ces éléments, figure l'arrêt de la chambre d'accusation qui renvoie ce dossier devant le tribunal criminel, au terme d'une étude avancée, des procès-verbaux de la police judiciaire, l'ordonnance de mise en accusation du juge d'instruction et autres pièces du dossier. Tout a commencé lorsque les enquêteurs ont été alertés. Se rendant sur les lieux, ils se sont mis à la besogne en empruntant plusieurs pistes susceptibles de tirer au clair une affaire tout à fait semblable aux films hollywoodiens comprenant des séquences de crimes parfaits et difficiles à décrypter. Les policiers se sont d'abord lancés à partir du cadavre retrouvé poignardé et gisant dans son sang. Plusieurs fronts d'investigations ont été alors ouverts et appuyés par le rapport d'autopsie établi par les médecins légistes, soulignant que la victime a été attaquée à coups d'armes tranchantes et autres violences, d'où la mort sur le champ des suites d'une profonde plaie au niveau de l'artère fémorale. Toujours sur les lieux du crime, les policiers sont également tombés nez à nez avec un petit coffre retrouvé ouvert dont la contenance ne dépassait pas la somme dérisoire de 300 000 DA qui a d'ailleurs disparu. Par contre, le grand coffre-fort, situé dans une autre pièce, n'a pas été touché vu qu'il avait été fermé méticuleusement, d'où les difficultés qui auraient été rencontrées par les présumés meurtriers quant à la combinaison. A l'entrée de l'immeuble, située au rez-de-chaussée, le gardien, laissé pour mort après avoir été lâchement poignardé de plusieurs coups de couteau, a été ligoté à l'aide d'un cache-nez et bâillonné au ruban adhésif. Celui-ci s'en est sorti miraculeusement. Il a joué un grand rôle en assistant les policiers dans leur quête de la vérité. À partir du portrait-robot puis d'un album-photos, il a réussi à identifier l'un des auteurs du crime répondant aux initiales K. Kh., un multirécidiviste. Ce dernier, arrêté aussitôt, est passé aux aveux, reconnaissant les faits, ce qui a facilité énormément la tâche des enquêteurs, et permis en un temps record, l'arrestation de ses complices. Durant l'instruction, les mis en cause, bien qu'ils aient été accablés par des preuves indiscutablement irréfutables, ont, toutefois, tenté de récuser les griefs qui leur ont été reprochés.