Les prochaines élections prévues, en principe, pour le printemps prochain ou au plus tard pour le début de l'été, agitent pour le moins, le landernau partisan. Un parti politique, en l'occurrence le RCD, fait face à une «tempête» intérieure. Le prochain rendez-vous électoral se précise avec la prochaine fin du mandat de l'actuelle législative. Aussi, d'ores et déjà, les partis politiques se préparent. Les uns et les autres savent qu'il leur faut mouiller la chemise, un peu plus que la dernière fois, pour espérer siéger à l'APN. Revenu sur le terrain en force, le FLN entend ne plus laisser la place, toute la place au seul RND, son frère-ennemi. Certes, le handicap de l'héritage du parti unique est encore lourd à porter, mais avec un appareil relativement toujours en place et une certaine «ancienneté» dans la praxis électorale, le FLN part, du moins dans certaines régions du pays, mieux armé que tout le monde. Du côté des «démocrates» et notamment au RCD, il semble que rien ne va plus. Au sein de cette formation politique, certaines sources parlent carrément d'un clivage entre deux tendances. Ceux qui veulent aller aux élections cristallisées autour des frères Lounaouci et ceux qui conseillent carrément la non-participation, dont le député Tarek Mira, est donné par certains, comme le chef de cette file, seraient en bisbille. Les «participationnistes» du RCD rassemblant outre les frères Lounaouci, les «jeunes loups» du parti qui tiennent à aller aux urnes, affirment que la «vox populi» ne saurait leur faire défaut. Alors que Tarek Mira a peur d'un «retentissant échec», se basant en cela sur la chute de popularité de ce parti, en Kabylie, et plus particulièrement dans la wilaya de Béjaïa. C'est sans doute pour pallier ce déficit que ce parti a enfourché les idées des «radicaux» du mouvement citoyen, poussant ce dernier... au pourrissement. Nos sources précisent que le chef du RCD, le Dr Saïd Sadi, serait toujours indécis. S'engager peut signifier un échec, ce qui est un rude coup pour le parti, d'un autre côté, ne pas y aller, signifie, en revanche, une mort politique d'au moins quatre ans, autrement dit, autant pour ce parti, raccrocher définitivement. Le «choix» actuel du RCD, qui table sur les «soi-disant durs» du mouvement citoyen, afin, disent les mauvaises langues, que cette frange des ârchs pousse au pourrissement et donc, fasse reculer l'échéance électorale, est, pour le moins, un mauvais pari. Si d'aventure, ce genre de démarche que beaucoup prêtent au RCD, s'avère exacte, alors autant dire que Saïd Sadi commet là une autre erreur politique qu'il lui faudra... lourdement assumer. Tiraillé entre les uns et les autres, le président du RCD qui, mieux que quiconque sait combien est difficile cette étape, est réellement pris entre deux feux. Le RCD n'a pas assez de toute son énergie et de ses troupes pour se sortir de ce «mauvais pas». Le plus difficile de son existence. D'autant plus que le retrait d'un gros gabarit comme Amara Benyounès, l'ex-ministre des Transports, n'a guère arrangé les choses... loin s'en faut. Saïd Sadi, qui a retiré ses «ministres» du gouvernement Benflis, a pensé «s'accrocher», dans un premier temps au FFS qui a «ignoré» ses avances, s'est rabattu sur une frange des ârchs, la plus «irréductible» - mais est-elle la plus représentative? - pour essayer de peser sur les élections. Cependant, la lassitude de la population et l'apparition des fissures dans le mouvement lui donnent à réfléchir. Selon certaines indiscrétions, il serait en train de «sonder» toutes les parties...