Le landerneau politique local s'agite en Kabylie en prévision des élections futures qui s'annoncent assez chaudes. La scène politique régionale semble bouger en catimini en Kabylie. La préparation des prochaines élections semble en effet galvaniser les uns et les autres. Pour être au rendez-vous, les forces politiques implantées localement comme le FLN, le RND ou encore le FFS et le RCD multiplient les sorties sur le terrain et, pour certaines, leurs préparatifs des grands rendez-vous partisans. Ainsi, le FFS et le RCD préparent leurs congrès respectifs et le FLN est sur le point d'achever sa structuration avec l'installation des kasmas. Le RND semble aussi de la partie, mais, la formation de M.Ouyahia est loin derrière et semble avoir bien du retard à rattraper. Il faut dire que les forces politiques ont connu au moins trois longues années de quasi-inertie, une inertie liée au Printemps noir, même s'il est vrai que le FFS avait tout fait pour garder «la flamme» allumée alors. Pour l'heure, et de l'aveu de beaucoup d'observateurs, les citoyens semblent avoir démenti tous les pronostics de ceux qui disaient que la population a tourné le dos aux partis. Après le retour de la tranquillité, ce sont les partis qui recensent un intérêt certain des citoyens qui ont délaissé les «chimères» de la transformation sociale par la violence gratuite et la rue et ont recommencé à fréquenter les bureaux des partis et à s'y inscrire. Tous les bureaux partisans disent faire le plein et tous semblent avoir raison à voir cet engouement que suscitent à nouveaux ces partis. Pour l'heure, la situation politique locale entame une profonde mutation et la chose, qui se précise chaque jour davantage, semble indiquer que les prochaines élections seront un des moments des plus chauds en Kabylie avec cette concurrence annoncée entre forces politiques qui se traduira certainement par un meilleur choix des élus. Une chose qui ne peut que travailler au décollage de la région. D'ores et déjà, l'on sait que le FLN a recommencé à bouger très sérieusement avec en vue, un retour signalé sur la scène politique locale, lui qui a connu en Kabylie une certaine traversée du désert. Le FFS essaie de «revoir» certaines de ses démarches avec ses conférences d'évaluation politique qui se transforment souvent en autant de séances d'autocritique et qui sont destinées, le cas échéant, à corriger le tir et à mieux s'assurer des objectifs poursuivis. Le procédé semble un peu plus efficace car, en prenant l'exemple de la commune d'Azazga, les militants sont revenus nombreux pour dire tout ce qu'ils ont sur le coeur. Ces séances, qui tirent à leur fin, ont été des plus précieuses selon le fédéral du parti pour la wilaya qui affirme que «les autres rendez-vous étaient préparés avec autant de sérieux et d'efficacité». Du côté du RCD, les préparatifs pour le congrès vont bon train selon M.Boudiaf Boussad, l'un des responsables du bureau de wilaya, qui explique que «le parti sera présent en force lors des prochaines élections» comme il a souligné que la wilaya enverra au congrès 67 délégations, soit une participation de toutes les communes. Le MSP, le seul parti islamiste relativement présent dans la wilaya, semble en rade avec quelques adeptes, uniquement dans les villes de Draâ El Mizan et de Draâ Ben Khedda. Ce parti risque fort de ne participer que de façon symbolique aux prochaines élections. Le RND semble, quant à lui, faire du surplace et ne pas être un concurrent difficile pour les autres formations politiques. Bref, la Kabylie se prépare en silence aux prochains rendez-vous électoraux et pour l'heure, le landerneau politique s'agite en...silence!