Les membres de la fédération ont été conviés à une réunion du comité de veille sur les ruptures, qui sera organisée le 26 août prochain. A travers son communiqué, la Fédération algérienne du médicament (FAM) souligne: «La fédération a tiré la sonnette d'alarme depuis plusieurs semaines déjà quant à la persistance de ruptures et de tensions sur certains médicaments essentiels alors que les recommandations du comité de veille sur les ruptures à même de garantir fluidité, transparence et disponibilité des médicaments ont été complètement occultées.» Elle réitère que «ce phénomène des ruptures de médicaments a pour origine essentielle un déficit croissant de l'offre sur le marché, face à une demande nationale que stimulent autant l'importante croissance démographique que la politique d'accès élargi aux soins, mise en oeuvre par les autorités». La FAM relève que «deux causses essentielles sont derrière ce déficit d'offre: «Il est en premier lieu lié aux restrictions appliquées en amont sur les autorisations d'importation des médicaments finis.» Cela d'une part de l'autre le déficit est dû à «l'absence marquée de procédures claires, précises et cohérentes permettant d'administrer avec efficacité l'interdiction des importations de produits fabriqués localement», est-il noté. «Dans un contexte de carence de statistiques exhaustives, fiables et accessibles en temps réel, de même que d'un dispositif affiché de responsabilité pharmaceutique sur les produits mis sur le marché, sont autant d'éléments qui contribuent à brouiller la visibilité de tous les intervenants. autorités publiques incluses, sur l'état réel des disponibilités de médicaments sur le marché», peut-on lire également. Les membres de la FAM -l'Union nationale des opérateurs pharmaceutiques (Unop), l'Association algérienne des distributeurs pharmaceutiques (Adfa) et le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine(Snapo)-, demandent «à ce que la politique mise en oeuvre par les autorités en vue de protéger la production nationale soit balisée sur le terrain par quelques règles simples permettant de s'assurer notamment de la capacité effective des producteurs concernés à assumer leurs engagements, de la qualité effective de leurs produits et de la garantie d'une prise en charge fluide et continue des besoins du marché national». Ils (les membres de la FAM...Ndlr) rappellent qu'«ils ont toujours préconisé d'éviter soigneusement à conférer l'exclusivité du marché national pour un produit donné à un seul fabricant». Pour les membres de la FAM, qui rappellent les aléas propres à tout processus de production, «de telles exclusivités sont assimilables à des menaces permanentes pesant sur la disponibilité sur le marché interne». De plus, est-il noté: «Les situations de monopole auxquelles elles donnent lieu, finissent inévitablement par générer des pratiques commerciales illégales que les pouvoirs publics s'acharnent à combattre par ailleurs». Les membres de la FAM considèrent que «la rétention de produits ou la vente concomitante, ne sont pas des pratiques à l'origine du phénomène de ruptures de stocks, mais elles en sont plutôt la conséquence directe.» «S'il convient de prendre toutes les mesures nécessaires pour les éradiquer, il convient néanmoins de garder à l'esprit que ce ne sont pas ces pratiques malsaines qui sont à l'origine du phénomène des ruptures, elles en sont plutôt la conséquence directe», est-il relevé. «Il est bien connu qu'elles prolifèrent à l'ombre de la pénurie à chaque fois que, comme c'est le cas pour le médicament, l'offre est nettement inférieure à la demande et les stocks de sécurité sont parfois nuls», est-il noté. «Dans cet esprit, il nous parait peu pertinent de désigner une corporation(les pharmaciens) ou une autre comme responsable d'une situation qui la dépasse et dont elle a subi les répercussions au quotidien», insistent-ils. «Efficacement appliquées, les recommandations de la FAM permettront très certainement de traiter sur une base structurelle tous ces problèmes récurrents de disponibilité et d'éviter de diaboliser la corporation du médicament dont chacun sait qu'elle est l'allié naturel et incontournable de toute politique nationale de santé publique», est-il indiqué. «Si les réunions du comité de veille sur les ruptures devaient rester stériles et purement formelles et si les conclusions de nos débats ne devaient avoir aucun effet sur les décisions finalement prises, c'est sur l'opportunité de notre participation que nous aurons à nous interroger.», est-il clôturé. Enfin, les membres de la FAM ont été conviés à une réunion du comité de veille sur les ruptures qui sera organisée le 26 août 2018.