Il est temps que cette nébuleuse soit mise aux arcanes de l'histoire Cette déclaration au ton menaçant est allée jusqu'à rappeler la période du terrorisme avec nostalgie, dans la perspective de la ressusciter pour «châtier et combattre ces aliénés occidentalisés et ennemis de la religion». La société fait face à un véritable rebond du discours nihiliste et obscurantiste de certains porte-étendards de l'islamisme radical aux relents ravageurs et destructeurs. Les gardiens du «temple» et les nouveaux «totems» version islamiste n'arrêtent pas de proférer des insultes blasphématoires à l'égard des idées et des intellectuels qui ne s'inscrivent pas dans le giron et le carcan qui leur sied en tant qu'expression, rejettant d'emblée toute approche, conception et démarche contraire à la leur. C'est le cas de la dernière sortie du funeste Hassan Aribi, député islamiste sous la bannière du parti de Djaballah et ex-membre du sinistre parti islamiste dissous qui a osé faire dans les menaces contre l'écrivain Amine Zaoui lequel a émis des réserves quant à l'état de la ville et l'hygiène qui fait défaut allant jusqu'à parler de la «bédouinisation» de la ville. L'homme-lige d'Erdogan et zélé défenseur de la pensée archaïque de l'organisation des Frères musulmans de l'Egypte et son chef fondateur, Hassan El-Benna, a annoncé une «fatwa» à l'égard de Amine Zaoui rien que parce qu'il a exprimé une vision autre que celle qui se veut comme une manière qui se dissimule au nom de la religion en recourant à son instrumentalisation. Cette énième sortie de celui qui fait dans l'apologie du crime et du terrorisme, renseigne sur le contenu aussi dangereux que destructeur d'une mouvance islamiste qui ne se propose pas comme alternative à travers un paradigme conçu et ficelé, mais bien au contraire elle fait recours à des procès d'intention et à l'interdiction à tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans leur littérature fondée sur des mensonges et des couleuvres osant dénaturer même les préceptes de la religion à des fins qui répondent à leurs intérêts somme toute perfides et nuisibles. Il a traité ainsi, tous ceux qui réfléchissent et qui se comportent à la manière occidentale: «Cet aliéné (Amine Zaoui) impertinent n'aurait pas osé s'attaquer aux valeurs sacrées de la Oumma ni à sa religion ni encore à son identité s'il n'y avait pas une loi qui l'appuie et des autorités qui protègent ses dépravations, au moment où celles-ci jettent en prison des activistes des droits de l'homme pour lèse-majesté ou outrage aux corps constitués. Elles ne réagissent pas lorsqu'il s'agit de blasphème commis par une catégorie d'aliénés et criminels», c'est ce qui est publié dans sa page facebook qui n'est autre que la création et l'invention de cet occident «maudit» et «impie», selon les élucubrations et le fiel déversé par cet aliéné qui croit que la religion est aussi simpliste et plate comme il l'imagine. La gravité de cette sortie ne réside pas dans le fait que cela est la résultante d'un écrit en rapport avec une personne quand bien même dotée du statut d'écrivain et d'intellectuel. Non, la question est autrement vue, la déferlante islamiste qui se croit être dépositaire de la vérité absolue ne cesse de commettre des insultes et des attaques contre les femmes et les hommes qui portent une approche progressiste et rationnelle quant aux problématiques qui taraudent la société en général. Cette déclaration au ton menaçant est allée jusqu'à rappeler la période du terrorisme avec nostalgie dans la perspective de la resusciter pour «châtier et combattre ces aliénés occidentalisés et ennemis de la religion», selon les dires de cet hurluberlu au service de ses mentors nationaux et internationaux. Il est de notoriété publique que ce sieur qui siège dans l'auguste Assemblée populaire nationale, ne s'arrête pas d'offusquer, insulter et traiter de tous les noms tous ceux qui se réclamaient et se réclament de la modernité, du progrès et de la tolérance. On se rappelle de l'affaire de la «besmala» et le «dialecte» qui devrait être introduit dans les annales scolaires et dans l'enseignement. La ministre en exercice de l'Education nationale, Nouria Benghebrit en l'occurrence, avait subi des insultes gravissimes en la traîtant de tous les noms inimaginables par cet agent islamiste à la solde des officines qui passent pour des maîtres en matière de manipulation de l'islamisme pour accéder à une situation permettant la destabilisation des pays qui dérangent trop et jaloux de leur souveraineté. La même chose pour ce qui est de tamazight et Yennayer qui sont considérés comme étant des traditions païennes qui s'opposent nettement aux principes et préceptes de l'islam. Donc, cette stratégie diabolique est la résultante d'une véritable machination savamment orchestrée par les tenants de la déstabilisation en manipulant cette horde des islamistes pour réussir leur objectif en mettant en oeuvre leur feuille de route. Selon toute vraisemblance, la mouvance islamiste n'est pas soluble en démocratie ni en pluralisme d'idées, de culture et autres formes d'expression plurielle et diversifiée. Du MSP qui est considéré comme étant un mouvement islamiste modéré à l'extrême variante radicale, à savoir le FJD de Djaballah, le discours islamiste est un et indivisible en matière de fondement idéologique. Hassan Aribi et le président du MSP, Abderazzak Makri, se rencontrent autour de la connotation qui vise à traiter les modernistes et les progressistes comme prolongement d' «acculturés» et d'«occidentalisés», c'est dire que le corpus est le même, la matrice est la même, ce qui change ce sont certains énoncés dans le but de faire dans le semblant de nuance et de démarcation qui n'est au demeurant que formel. La mouvance islamiste profite de la crise économique et sociale pour se hisser au rang d'un acteur qui ne fait que dans l'activité de trouble-fêtes, mais en aucun cas comme instrument doté de propositions et de solutions concrètes aux questions politiques, économiques, sociales et culturelles du pays. La menace de trop des tenants du projet moyenâgeux et ténébreux, à savoir la mouvance islamiste et toutes ses variantes confondues, ne peut que retarder l'amorce d'une dynamique sociétale en mesure d'opérer des ruptures susceptibles de rompre avec cette conception le moins que l'on puisse dire, anachronique et en déphasage avec les exigences imposées par l'évolution du monde moderne et l'éclosion sans précédent des technologies et du savoir. Il est temps que cette nébuleuse soit mise aux arcanes de l'histoire et que ses promoteurs soient avertis de la manière la plus ferme et stricte si on veut épargner au pays d'autres expériences qui pourraient le plonger dans une spirale infernale faite de sang et de violence.