Le chef du FLN a mis la dynamique naissante autour de la proposition présidentielle Le FLN se propose d'être l'instrument politique pour matérialiser l'appel du président de la République avec l' objectif de consolider l'unité nationale. Une coalition de 15 formations politiques a répondu à l'appel du président de la République pour la constitution d'un front populaire. Représenté par le président de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, le groupe de partis qui a fait sien le mot d'ordre «Continuité pour la stabilité et les réformes», a pris langue, hier, avec le FLN. Djamel Ould Abbès qui apprécie certainement à sa juste valeur cet apport politique, n'a pas manqué de noter l'engouement que suscite la proposition du chef de l'Etat auprès de nombreux partis politiques et autres organisations de la société civile. L'adhésion de la coalition s'est faite solennellement à travers une rencontre organisée au siège du vieux parti et conclue par une conférence de presse commune coanimée par Djamel Ould Abbès et Belkacem Sahli. Dans ce sens, le FLN a exprimé son soutien et sa disposition à «travailler avec tout le monde, partis politiques et organisations de la société civile avec détermination et sans monopole pour faire face ensemble aux dangers qui menacent le pays», a indiqué Djamel Ould Abbès. Il a également fait remarquer que l'appel du président de la République qui est en train, de «connaître plus d'adhésions et de ralliements, sera un rempart contre ceux qui veulent la destruction du pays». Le chef du FLN a mis la dynamique naissante autour de la proposition présidentielle sur le compte de la volonté des Algériens de sauvegarder l'unité du pays. Il estime que le front populaire constitue «un instrument politique et une expression de soutien inébranlable à l'institution militaire et les forces du sécurité dans leur lutte farouche contre le terrorisme et la sécurisation des frontières». La création dudit front trouve aussi sa justification dans «la lutte contre la corruption et la drogue qui s'est transformée en un véritable danger qui menace directement nos enfants», a-t-il souligné. Les raisons qui militent pour la création du front populaire sont donc assez nombreuses et toutes convergent sur la nécessité pour toutes les forces vives de la société de protéger «l'Algérie (qui) est ciblée», a relevé le secrétaire général du FLN, non sans insister sur le fait que c'est «grâce au président de la République Abdelaziz Bouteflika, qu'elle est débout et résiste». Il a souligné que l'appel au front populaire est similaire à l'appel du 1er Novembre 1954, tant les enjeux sur la stabilité du pays sont grands. Le FLN mène une campagne nationale avec toutes les formations politiques, les organisations de masse et la société civile en général pour mobiliser les franges les plus larges de la société dans le cadre du front populaire dans la perspective de mettre en place des mécanismes politiques pour sauvegarder les acquis et parer à toute menace émanant de l'étranger et qui vise la souveraineté nationale et les institutions de l'Etat. Le FLN se propose comme un instrument politique pour matérialiser l'appel du président de la République dans un objectif stratégique visant le renforcement de la cohésion sociale et la consolidation de l'unité nationale dans le cadre d'un projet national réunificateur de toutes les potentialités et les forces vives de la nation. L'appel arrive à mobiliser les partis de la majorité et même certains qui appartiennent à la mouvance islamiste comme c'est le cas pour le mouvement El Islah. Le président de cette formation islamiste a annoncé dernièrement son soutien sans condition et son adhésion à l'appel du président de la République, en apportant une caution même par rapport à la démarche politique globale, à savoir la continuité. De fait, le front populaire prend forme et l'on s'attend à une grande démonstration dans les toutes prochaines semaines.