Le secrétaire général du parti FLN, Djamel Ould Abbès, ne veut plus s'exprimer sur la question du 5e mandat avant que le chef de l'Etat ne tranche sa position. «Je l'ai dit et je le repète pour la dernière fois, s'il vous plait : le Président a le premier et le dernier mot. C'est à lui de décider. Lorsqu'il décidera, sa décision sera appliquée», a-t-il répondu, hier, aux journalistes qui l'ont interrogé sur la question du 5e mandat. Djamel Ould Abbès a tenu à assister à la cérémonie de clôture de l'université d'été du Front Polisario à Boumerdès, afin de réitérer le soutien du FLN à la cause sahraouie, et réparer l'écart de son prédécécesseur, Amar Saâdani. C'est en marge de cette cérémonie qu'il a été interrogé sur l'élection présidentielle de 2019. Dans sa réponse laconique aux journalistes, M. Ould Abbès a précisé que «le président de la République est le président du parti. On lui a présenté une demande pour la continuité qui est appuyée par la majorité des partis», une trentaine assure-t-on. Pour le moment donc, le patron du parti majoritaire préfère attendre la position du Président. Une position qui est attendue par les autres partis ayant appelé à sa candidature, mais aussi par toute l'opinion publique. Pour le moment, à l'exception du Mouvement populaire algérien (MPA) d'Amara Benyounes, tous les partis de la majorité présidentielle ont appelé le premier magistrat du pays à briguer un autre mandat à la tête du pays. Il s'agit notamment du RND du Premier ministre Ahmed Ouyahia, de TAJ d'Amar Ghoul et de l'Alliance nationale républicaine (ANR) de Belkacem Sahli. En appelant Bouteflika à se présenter à l'élection présidentielle du printemps prochain, ils ont tous expliqué que la décision finale lui appartient. Certains partis d'opposition les ont accusés d'excercer une pression sur le président afin de le forcer à se présenter. Mais ces derniers ont rejeté toutes ces accusations, en affirmant que Bouteflika n'est pas le genre à se laisser emporter par les pressions, en mettant en exergue la souveraineté de sa décision. Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri, a vérifié l'attachement des partis de la majorité présidentiel au 5e mandat en lançant son initiative de construction du consensus national autour d'une transition démocratique, dont le processus est à garantir par l'armée. Lors de ses rencontres avec les dirigeants du FLN et du RND, on lui a rappelé la demande faite au chef de l'Etat de poursuivre son œuvre, tout en rejetant le projet du parti islamiste. Les partis qui se sont lancés dans une véritable campagne de promotion du 5e mandat n'attendent donc plus que le signal du Président pour officialiser l'option. La question qui se pose à présent est de savoir si le Président annoncera sa décision dans les semaines à venir, ou plutôt attendra-t-il la veille de l'élection pour le faire, comme en 2014 ?