La restructuration de l'ANP vise le maintien du rendement à son maximum. Cette recherche d'efficacité permanente n'est pas ambitionnée que pour l'institution militaire. Plusieurs autres changements et remaniement sont attendus dans d'autres secteurs et institutions. A peine retourné au pays après un déplacement pour des contrôles médicaux périodiques, voilà que le chef de l'Etat reprend son opération de restructuration au sein de l'Armée nationale populaire (ANP). Deux nouveaux généraux s'ajoutent à la longue liste des cadres écartés sur décision du chef de l'Etat. Il s'agit du commandant des Forces de la défense aérienne du territoire, le général-major Bekkouche Ali et le chef d'état-major de l'Armée de l'air, le général-major Mohamed Hammadi, selon l'information rapportée par Ennahar TV. Mohamed Hammadi a été remplacé par le général Mohamed Bouzouine, jusque-là commandant de la base aérienne de Ouargla. Quant à Bekkouche Ali, la même source ne cite, pour le moment, aucun nom pour sa succession au poste. Les deux nouveaux changements qui viennent d'intervenir ne sont que la suite d'un grand mouvement qui s'opère au sein de l'ANP depuis plus de deux mois. Cette vague de changements vient «consacrer le principe de l'alternance aux postes de responsabilité sur la base des critères de la compétence et du mérite», selon la voix officielle de l'ANP, la revue El Djeich. La restructuration ambitionne donc, en insufflant du sang neuf, maintenir à son maximum, le rendement de l'ANP. Et il est à se demander si cette recherche d'efficacité permanente n'est ambitionnée que pour l'ANP? Très peu probable. Et de ce fait, plusieurs autres changements et remaniement sont attendus dans d'autres secteurs et institutions. En premier, il y a le très attendu remaniement ministériel qui selon plusieurs sources, est imminent. Les changements qui devront intervenir, très prochainement, au sein du gouvernement, obéissent certes à une logique d'équilibre politique, mais ils devront surtout permettre à donner plus d'efficacité à l'Exécutif. Le souffle nouveau qui sera injecté dans l'équipe gouvernementale va permettre, dans une conjoncture qui est particulièrement sensible avec l'approche de l'élection présidentielle, de dynamiser l'équipe exécutive afin qu'elle assure pleinement son rôle face à une société anxieuse après les derniers événements qui ont marqué l'été, à savoir la grande affaire de cocaïne et l'apparition du choléra. Et concernant cette maladie justement, le citoyen n'a pas manqué de pointer un doigt accusateur vers les responsables locaux. Même s'il porte une part de responsabilité dans la préservation de la salubrité de l'environnement, le citoyen a dénoncé la gestion chaotique de l'épidémie. Le premier à payer cette gestion chaotique est bien évidemment le wali de Blida, limogé la semaine dernière par le président de la République, en personne. Et il semble bien qu'il ne sera pas le seul. Pour parer aux manquements et aux lacunes constatés, un mouvement dans le corps des walis est attendu. Il s'agira, pour les plus hautes instances du pays, de placer des cadres qui ont une vision neuve de l'avenir et qui pourront assurer une meilleure gestion des collectivités. D'ailleurs, ce changement devrait même être élargi aux chefs de daïras qui ne jouent pas pleinement leur rôle. Un chef de daïra en tant qu'organe de l'administration générale de la wilaya, assiste le wali dans l'exécution des lois et règlements. Il est chargé de l'animation, la coordination et le contrôle des activités des communes. Bref, il est attendu que la rentrée politique se fasse sous le slogan «le changement pour plus d'efficacité». Il est clair que l'Etat est décidé donc à insuffler du sang neuf pour faire tourner la machine Algérie diligemment mais efficacement. Le premier responsable du pays cherche à mobiliser les enfants de l'Algérie afin qu'ils conjuguent leurs énergies pour atteindre les objectifs, dans une logique de performance. Mais il sait pertinemment que mobiliser ne suffit pas, encore faut-il que chacun soit motivé. L'objectif des changements lancés doit être donc la recherche d'Algériens motivés, avec un esprit positif, capables de contribuer à la création d'une Algérie meilleure pour tous.